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L'Opep fait le plein
Une baisse de 2 millions de barils/jour fait le consensus à la conférence d'oran
Publié dans Liberté le 18 - 12 - 2008

La décision qualifiée d'historique de réduire la production de 2,2 millions de barils/jour, à partir de janvier 2009, est considérée comme la plus importante depuis la création de l'Organisation. Favorisera-t-elle l'an prochain la remontée des cours du pétrole ?
L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a décidé de réduire sa production de 2,2 millions de barils/jour (Mb/j) à partir du 1er janvier prochain. La décision a été prise suite au consensus qui s'est dégagé entre les différents membres qui ont pris part à la 151e réunion, tenue hier dans la ville d'Oran. L'Organisation est parvenue ainsi à un accord pour réduire de plus d'un quart sa production, soit une baisse de 2,2 Mb/j. Il s'agit de la troisième réduction en quatre mois. Les quotas de réduction seront les mêmes que ceux des précédentes baisses décidées par l'Opep. À la date arrêtée, l'Algérie réduira sa production de 200 000 barils/jour. Chakib Khelil, président en exercice de l'Opep, confirme l'application de cette mesure par notre pays. L'Algérie, qui produisait jusque-là 1,4 Mb/j, va désormais baisser sa production pour atteindre 1,2 Mb/j. Les membres de l'Organisation ont pris pour référence la production estimée à 29,05 Mb/j. Avec le retrait du marché de 1,2 Mb/j en octobre et celle de septembre, l'Opep va réduire de 4,2 Mb/j. Ce qui porte la production de l'Opep dès janvier à 24 Mb/j. L'objectif attendu de cette décision est d'arriver à assurer un équilibre entre l'offre et la demande sur le marché. Le but est également d'atteindre un prix se situant entre 70 et 80 dollars le baril. Les stocks sont évalués, selon M. Khelil, à plus de 57 jours au lieu de 52 jours.
Il existe par conséquent un surplus de 5 jours, soit 8 Mb/j. “S'ils sont mis sur le marché, il y aura un collapse des prix”, prévient Chakib Khelil au cours d'une conférence de presse qui a clôturé la réunion. Il faut ainsi revenir à la moyenne, suggère le ministre de l'Energie et des Mines qui est de 52 jours. Résultat : grâce à une telle mesure, les prix peuvent évoluer à la fourchette de 70 à 80 dollars le baril.
Chute des prix du pétrole après la décision de l'Opep
“Ça prend du temps. Il faut qu'il y ait peut-être d'autres baisses à l'avenir”. D'ailleurs, une autre réunion ordinaire est prévue le 15 mars à Vienne où il sera question de réexaminer le marché à la faveur de la nouvelle donne, à savoir la réduction de la production. Toutefois, Chakib Khelil n'écarte pas la tenue d'une autre réunion avant celle du 15 mars. Si l'équilibre n'est pas atteint, d'autres réductions ne sont pas exclues, dira M. Khelil. Réunis à Oran, les ministres du Pétrole des pays membres de l'Opep étaient déjà proches d'un consensus qui devrait les amener à abaisser d'environ deux millions de barils la production quotidienne du cartel. Certains observateurs estimaient que la décision a été entérinée déjà lors de la réunion du 29 novembre dernier au Caire (Egypte).
Il était attendu que la réunion d'Oran allait déboucher sur une forte baisse de la production pour tenter d'enrayer la chute des prix. Le baril de brut était en baisse hier. Il est tombé à 40,20 dollars à New York, soit un niveau jamais atteint depuis juillet 2004. À Londres, il a cédé 40 cents, à 46,25 dollars à 16h GMT. Le ministre saoudien du Pétrole, Ali Al-Nouaïmi, avait déjà ouvert le bal à son arrivée au sommet. Il a été le premier à appeler publiquement à une réduction de la production de deux millions b/j avant la réunion. “Le but de cette baisse est d'équilibrer le marché”, a-t-il dit. “Cette baisse pourra ou non conduire à des prix plus élevés”. “Les Saoudiens sont traditionnellement les plus modérés au sein du cartel, et cet appel pour une sévère réduction est une mauvaise nouvelle pour les consommateurs, à moins que des prix plus élevés puissent permettre de nouveaux investissements dans l'exploration et la production”, a estimé un analyste. D'autres membres de l'Opep — qui comptent pour un tiers de la production mondiale — ont plaidé pour une baisse similaire, soulignant qu'il s'agissait du minimum requis pour empêcher une forte hausse des stocks.
En temps normal, la seule hypothèse d'une telle coupe suffirait à faire bondir les cours. Aujourd'hui, les experts estiment que l'Opep est parvenue dans 60% des cas à stabiliser ses prix en jouant sur les quotas de production. L'Opep, qui fournit actuellement plus de 40% de la production mondiale d'or noir, a un quota officiel de production de 27,3 Mb/j. Cette diminution, la troisième en quatre mois, serait la plus importante décidée par l'Organisation depuis l'introduction du système des quotas en 1982, estime-t-on à l'Opep. La dernière plus forte baisse, de 1,7 Mb/j date de 1999. Deux millions de barils de moins livrés chaque jour suffiront-ils à redresser les cours du brut ? L'Organisation des pays exportateurs de pétrole y croit. C'est une opération vérité, un test d'influence, un baromètre de crédibilité. Ce mercredi, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a frappé fort en annonçant la plus forte baisse de production de son histoire. Les Etats membres s'engagent à stopper la livraison de deux millions de barils chaque jour, soit 5% des 27,3 Mb/j produits jusqu'ici. Toutefois, la récession qui touche les économies du monde, notamment les Etats-Unis, l'Europe ou le Japon et la Chine (qui absorbe 9% de la production mondiale), a fait baisser sérieusement la demande et a bouleversé tous les pronostics. La remontée du dollar face à l'euro limite également le rôle de “valeur refuge” joué par le baril de pétrole. Dans ce contexte, l'Opep peut-elle atteindre l'objectif de 75 dollars, le seuil “acceptable” avancé par l'Arabie Saoudite ? Mais les pays non membres de l'Opep, à l'image de la Russie, de l'Azerbaïdjan et de la Syrie, entre autres, représentent tout de même 60% de la production et les promesses de soutien qu'ils ont avancées aux responsables de l'Opep constituent deux paramètres importants pour atteindre les objectifs tracés d'une hausse des prix. Pour rappel, l'Opep avait appelé les pays producteurs de pétrole non membres de l'Organisation à s'associer à sa décision.
La Russie prête à baisser sa production sans rejoindre l'Opep
La Russie, premier pays producteur de brut non membre de l'Opep, a envoyé une délégation à Oran en tant qu'observateur. Le vice-Premier ministre russe, Igor Setchin, a indiqué que Moscou pourrait réduire ses propres exportations d'environ 320 000 barils par jour, tout en indiquant à Reuters que la coopération avec l'Opep ne progresserait que “petit à petit”. Pressés par les responsables de l'Organisation de les soutenir dans leurs efforts de stabilisation des cours, des pays non membres du cartel, comme la Russie et l'Azerbaïdjan, se sont également prononcés en faveur de la réduction de leur offre. Le vice-Premier ministre russe, Igor Setchin, chargé du secteur de l'Energie, a affirmé mardi ne pas exclure une baisse de “300 000 à 320 000 b/j” si “la situation actuelle des prix continue”, et l'Azerbaïdjan s'est déclarée prête hier à couper dans son offre de l'ordre de 300 000 b/j.
L'Azerbaïdjan, pays producteur de pétrole non membre de l'Opep, a, selon son ministre de l'Energie Natik Aliev, exprimé sa disponibilité à s'associer à une décision du cartel en réduisant sa production de 300 000 barils par jour. “Nous avons la possibilité réelle d'une réduction de 300 000 barils par jour : aujourd'hui nous produisons 840 000 barils, et dans les mois à venir nous allons extraire 540 000 barils, et ce, le niveau d'extraction de pétrole va être maintenu en Azerbaïdjan”, a déclaré M. Aliev en marge de la réunion.
Pour rappel, le secrétaire général de l'Organisation, Abdallah Al-Badri, avait expliqué mardi que l'Opep souhaitait une réduction de la production des pays non membres de “pas moins de 500 000-600 000 barils par jour”.
B. K.


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