Maintenant qu'il est connu que l'aisance financière dont jouissait notre pays risque de passer pour une conjoncture, il faudrait bien que les institutions ainsi que les collectivités locales sachent que les dépenses devraient s'amoindrir et se rationaliser et que nous allons vraiment changer d'époque. Nous aurions dû, d'ailleurs, ne pas attendre la mise en péril de notre aisance financière pour prendre bonne note que seule peut favoriser celle-ci la santé économique et non une matière première dont on sait bien que les cours évoluent de façon aléatoire. La culture des dépenses, parfois non obligatoires doit certainement changer et tenir compte d'une rareté de l'argent qui va s'annoncer par l'octroi de budgets bien calculés, au centime près. Certainement que les autorités de contrôle regarderont de plus près le chapitre des dépenses ainsi que celui de leur opportunité. L'Etat va entrer en période de rigueur, quand bien même qu'il soit annoncé que les moyens de financement des programmes arrêtés existent. L'Etat va, sans nul doute, gérer au mieux la politique de transfert financier aux collectivités locales, d'autant que nombre de celles-ci sont très loin d'acquérir leur autonomie par le biais de leurs ressources propres et recourent le plus souvent au fonds de péréquation. Dans cette situation où le Trésor public risquerait d'être financé plus par le contribuable que par les ressources provenant de la vente des hydrocarbures, il est peut-être temps de débroussailler les maquis de la finance locale, qui est très complexe pour sa saisie, et plus encore pour les citoyens, car en période de grand écart entre les besoins de financement et le volume de financement disponible, ce qui se traduit là par la mauvaise qualité des services publics et un manque de mise en œuvre de projets, il s'en suivra fatalement l'expression d'un mécontentement populaire. C'est également le moment de trouver les moyens de faire participer les populations à la gestion locale, comme avait promis de le faire le ministre de l'Intérieur. Une décentralisation pour transférer de l'Etat vers les collectivités locales toutes ses compétences dans la dimension développement local et prise en charge des financements même sociaux ?