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Eviter les erreurs stratégiques en raisonnant selon un modèle énergétique linéaire
Evolution du cours du baril de pétrole
Publié dans Le Maghreb le 22 - 12 - 2008

Rappelons que la décision prise par l'Opep, lors des trois dernières réunions de baisser sa production de pétrole de 520 000 barils par jour, de 1,5 millions de barils jour et de 2,2 millions de barils jours l'offre s'établissant théoriquement à 24,845 millions de barils jours avec une baisse totale depuis le début 2008 à 4,2 millions de barils jours n'ont pas réussi à freiner la baisse des cours qui avaient atteint le pic de plus de 147 dollars le baril. par là une chute du cours du brent, le prix de cession du gaz déjà sous évalué de 50% par rapport au cours du brent. Comme je l'ai ai annoncé depuis plusieurs mois dans plusieurs interviews à la presse nationale et internationale , il ne fallait pas s'attendre à des miracles. Si en temps, normal les interventions de l'Opep pour maintenir les cours connaissent un certain succès, ce n'est pas le cas en temps de crise, comme en 1998 et en 2001, quand la croissance mondiale avait ralenti, passant sous les 2%.Or nous sommes sous la barre de 1% pour 2009. Le risque avec ces réductions successives de production, c'est que le cartel qui représentant 40% fin 2007 de la production commercialisée mondiale, ne représentant plus que 35% n'arrivant pas à enrayer la chute des cours parce que raisonnant selon le modèle linéaire, perdrait des parts de marché au profit des pays non OPEP et rendant de moins en moins attractif la demande d'hydrocarbures à moyen et long terme. D'ailleurs, la non adhésion de la Russie à l'OPEP vient d'être confirmée officiellement le 13 décembre 2008 par le vice-président du géant gazier russe de la société Gazprom que je cite :" si accord il y a cela doit être basé sur les spécificités de la production russe et non sur celui de l'Opep ". Il faudra attendre concrètement la réduction de sa production. Car si l'élément fondamental est la récession de l'économie mondiale où selon le dernier rapport de la banque mondiale de décembre 2008, la croissance économique mondiale ne dépassera pas 0,9% en 2009, qui annonce aussi une contraction du commerce de 2,1% ,avec moins de 0,6% pour l'OCDE ,un taux de chômage moyen dépassant les 8% , la croissance se situant à 4,5% dans les pays en développement, prévision nettement inférieure au précédent établi au mois de juin 2008 où la croissance mondiale prévue était estimée à 3% et à 6,4% dans les pays en développement et également inférieures à celles du Fonds monétaire international du 6 novembre (2,2% de croissance mondiale, 5,1% dans les pays en développement) la première erreur stratégique de certains experts de l'OPEP a été de penser que la demande serait tirée par l'Asie . Or, le Japon vient d'entrer dans une très forte récession et la Chine , le Japon , et l'Inde sont fortement connectée à l'économie européenne et surtout américaine pour leurs exportations représentant certes 1/3 de la population mondiale mais dont la demande solvable, bien qu'en augmentation, reste faible malgré un important marché intérieur risquent de subir brutalement cette récession , tout en étant réaliste le PIB chinois étant équivalent en 2007/2008 à celui de l'Allemagne, les capacités d'absorption étant transitoirement limitées. En effet, la Banque mondiale ayant revu à la baisse le taux de croissance de la Chine en le ramenant à tout juste 7,5 pour cent, son niveau le plus bas en près de 20 ans, inférieur au niveau de référence de 8 pour cent qui est généralement considéré par les responsables chinois comme étant le minimum indispensable pour créer suffisamment d'emplois et maintenir ainsi la stabilité sociale. Bien qu'étant élevé par rapport au niveau international, le taux de 7,5 pour cent représente une baisse sensible par rapport aux 11,9 pour cent de 2007. Selon les estimations de Macquarie Securities, l'on s'attend à ce que l'industrie du bâtiment de la Chine , qui représente un quart des investissements dans l'immobilisation fixe et qui emploie 77 millions de travailleurs, se contracte de 30 pour cent en 2009, mettant en doute la croissance même de la Chine même à 7,5%. Par ailleurs le magazine économique Caijing de novembre 2008 a estimé que 2,3 millions d'emplois seront supprimés dans les industries exportatrices étant donné que la production était réduite en fonction de la baisse de la demande extérieure, la croissance des exportations chinoises ayant presque baissé de moitié en passant d'un taux annuel de 20 pour cent au début de 2008 à 11,1 pour cent au cours de ces trois derniers trimestres 2008. Quant aux pays du Moyen Orient pour des unités pétrochimiques, qui traverse actuellement une très grave crise du fait du fléchissement de la demande et un coût d'investissement extrêmement élevé, cela ne doit pas faire illusion car la production, du fait de leurs faibles populations elle même est destinée largement au marché mondial. La deuxième erreur stratégique est de raisonner en termes de modèle de consommation énergétique linéaire oubliant les cycles énergétiques depuis que le monde est monde, passage par exemple de la prédominance des hydrocarbures au lieu du charbon et surtout de la non prise en compte de la politique énergétique du président Barak Obama qui sera déterminante vis-à-vis de l'évolution du cours du pétrole. Car le programme du nouveau président US est de mettre fin à la dépendance énergétique en pétrole des Etats-Unis vis à vis du Moyen Orient , donc de l'OPEP d'ici à 10 ans ,tout au plus d'ici 20 ans ainsi que de l'influence russe à travers la stratégie de Gazprom, avis partagé par l'Europe où tant le nouveau président que l'Europe extrapolent sur une économie d'énergie d'environ 20% en misant sur l 'efficacité énergétique des bâtiments qui représentent une consommation de plus de 4O% pour le chauffage- l'eau chaude -le refroidissement et l'éclairage et le programme se propose d'investir plus de 150 milliards de dollars dans les énergies renouvelables. Ainsi, si ces objectifs sont atteints horizon 2020,cumulé aux voitures électriques la consommation de pétrole USA plus Europe devrait diminuer sensiblement .Et ce d'autant plus que les aides( Europe/USA) aux constructeurs d'automobiles, du bâtiment sont liées à l'exigence de nouveaux modèles de voitures( électriques) , pour le premier cas et à des normes de constructions différentes des précédentes , l'objectif stratégique étant d'importantes économies d'énergie, nouvelles technologies qui se généraliseront forcément en Asie, le parc transport représentant plus du 1/3 de la consommation mondiale. Et cela se généralisera également pour l'Asie sans préjuger du développement du charbon propre (recyclage du CO2) dont la durée de vie dépasse 200 ans (avec des réserves aux USA le double des hydrocarbures en Arabie Saoudite en termes d'efficacité énergétique) contre 40 ans pour les hydrocarbures. Les investisseurs potentiels à l'instar de l'abandon partiel du charbon pour les hydrocarbures la décennie passée, anticiperont donc de nouveau modèle de consommation pouvant assister à un désinvestissement dans ce segment, le pétrole devenant non plus une arme politique dominante mais une énergie comme une autre en diminution relative horizon 2020. Cette tendance anti-pétrole de la nouvelle gouvernance américaine est confirmée par la nomination du prix Nobel de physique (1997) Steven Chu pour occuper le poste de secrétaire à l'Energie, celui ci étant un partisan affirmé de la recherche d'énergies renouvelables et alternatives. La généralisation des nouvelles technologies rentables également pour l'Asie qui possède le savoir faire, à moins de 70 dollars horizon 2015 et à moins de 50 dollars horizon 2020 et ce aux prix constants 2008 car un cours du baril à 50 dollars 2009 tenant compte du cours du dollar et de l'inflation mondiale équivaut à un cours de moins 22 dollars 1999.. Enfin dernière erreur stratégique est de raisonner en termes de prix nominaux et non en termes réels la valeur des exportations étant actuellement facturée en dollars. Et qu'en sera t -il de l'évolution du dollar au vu de la crise financière mondiale ? Le dollar vient de perdre courant novembre /décembre 2008 plus de 15% de sa valeur passant sous la barre symbolique de un euro pour 1,40 dollars allant vers plus de 1,50 dollar un euro ).Pour le dollar qui représente toujours environ 60% des transactions mondiales, avec l'importance des dépenses publiques et le primat au marché intérieur ( retour au protectionnisme profitable à court termes certes aux USA, mais préjudiciable à moyen et moyen terme à l'expansion de 'l'économie mondiale pouvant paradoxalement accélérer la crise ) , certains instituts stratégiques mondiaux prévoient sa dépréciation courant 2009/2010par rapport notamment à l'euro entre 30/50%. Aussi, il ne faut pas se focaliser sur le prix courant mais pour comprendre le prix réel du pétrole, mais sur le prix constant tenant compte de l'évolution du dollar et de l'inflation mondiale. Sans la prise en compte de l'inflation mondiale, un cours de 60 dollars 2009 avec une dépréciation de 30%du dollar rapport à l'euro donnerait 40 dollars en termes de pouvoir achat euros , 35 dollars pour un cours de 50 dollars et pour 40 dollars un prix constant 28 dollars. Car, ce qu'il faut comprendre c'est qu' à la déflation actuelle surtout aux USA locomotive actuelle première puissance économique mondiale ( récession , chômage, baisse des prix ) le risque avec l'envolée des dépenses publiques ( 800 milliards de dollars minimum prévu aux USA qui s'ajoutent aux 700 milliards de dollars de soutien aux banques, plus de 200 milliards de dollars en Europe( 1,5% du PIB) qui s'ajoutent à plus de 600 milliards de dollars de soutien aux banques , plus de 550 milliards de dollars en Chine et ce n'est que provisoire ) est à terme le retour à la stagflation (hausse des prix, chômage, récession ). Car l'appréciation durant les derniers mois par rapport au
cours de l'euro a été du au fait , et cela s'est passé en 1929, aux rapatriements des capitaux américains et non par l'attrait du taux d'intérêt de la FED bas ,allant vers zéro qui d'ailleurs réduit pour l'avenir sa marge de manœuvre sur le plan de la politique monétaire, le primat futur étant donné à la politique budgétaire. Aussi quelle est donc la marge de manœuvre financière de l'Algérie face à cette crise entre 2009/2010. Au cours de 50 dollars les recettes de Sonatrach s'établirait à 37 milliards de dollars et à un cours de 40 dollars à environ 30 milliards de dollars, montant auquel il faut soustraire entre 15 et 20milliards de dollars d'autofinancement et le transfert des associés ce qui reste peu pour le montant versé au trésor public à des fins d'investissement. Le montant sera d'autant plus faible avec la dépréciation du dollar où l'Algérie serait triplement pénalisée : baisse de la valeur des recettes en termes réels hydrocarbures, hausse de la facture des importations en euros, baisse de la valeur des réserves de change libellés en dollars en termes de pouvoir d'achat euros dont les bons de trésor. Et en cas de reprise de l'inflation mondiale en 2009 au vu des importants déficits budgétaires et de limite des politiques monétaires conjuguée à la récession mondiale, l'impact négatif serait plus grand. Si l'Algérie maintient le rythme de ses dépenses au même niveau que les années 2007/2008 avec les réserves de change et le fonds de régulation, avec un cours du baril de 50 dollars durant deux années des tensions budgétaires vivaces devraient se manifester en juin 2011. A un cours entre 30/40 dollars contrairement à ce qu'affirment certains responsables ces tensions se manifesteront le dernier trimestre 2010. En annonçant des dépenses publiques variant entre 100 et 150 milliards de dollars (la différence de 50 milliards de dollars est énorme) le gouvernement reconnaît qu'il va y avoir restrictions budgétaires puisque pour la première hypothèse cela représenterait 40% des dépenses de 2004/2008 évaluées à environ 200/240 milliards de dollars et 60% selon la seconde hypothèse qui certainement se fonde sur un cours de 60 dollars le baril.
Abderrahmane Mebtoul


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