Dans vingt ans, on va commencer à avoir peur pour le présent et surtout pour l'avenir. Le pic pétrolier est fixé par Ouyahia à 2030. Le ministre de l'énergie le voyait venir pour beaucoup plus tard. Faisons un rapide calcul. 2030, c'est dans 21 années ; soit moins de la moitié de la distance parcourue en terme de temps depuis l'indépendance nationale. Si en 46 années de gestion étatique, nous en sommes à environ à seulement un milliard de dollars d'exportation en hors hydrocarbures, encore que la moitié est constituée des dérivés de pétrole, où en serons-nous dans 21 années , soit à l'horizon fixé par Ouyahia pour la survenance du pic pétrolier ?. Que deviendra l'Algérie à ce moment là, s'il est possible maintenant de faire des simulations ? Mais quelles simulations si nos entreprises aujourd'hui ne connaissent pas leur avenir, si nous ne connaissons pas encore l'avenir de l'économie de marché dans notre pays, si nous ne connaissons pas encore l'espace régional auquel nous arrimer sur tous les plans, car ne s'arrimer que par les relations économiques ne suffit pas à créer un ensemble solidaire. Comment faire des simulations sur ce que nous allons devenir si nous n'avons pas procédé à des simulations de ce que nous projetons de faire pour l'avenir ? Où en serons nous de nos éventuels projets de substitution aux importations ? Où en serons-nous de nos programmes des importations des médicaments et du reste, c'est-à-dire de notre alimentation ? Ce sont à toutes ces questions que le gouvernement aura à nous répondre, et à nous convaincre que cette fois-ci, c'est sérieux, cette fois-ci, nous allons nous développer et comment. Puisqu'on parle de célérité, de délais, d'efficacité, deux questions peuvent déjà se poser. A quand le début de la mise en œuvre de la nouvelle stratégie industrielle dont on ne parle plus comme thème d'urgence ? Qu'en sera-t-il des résultats attendus en 2014, en 2020, en 2030 ? Quelle projection pour l'agriculture, pour le développement du tourisme ?