Le marché des assurances en Algérie a enregistré une croissance de 40% tirée essentiellement, selon Abdelmadjid Messouedi secrétaire permanent du Conseil national des assurances par la forte augmentation des investissements publics et la hausse du parc automobile. En effet, le chiffre d'affaires réalisé durant le deuxième trimestre de l'année en cours est estimé à 17.1 milliards de dinars, contre 12.2 milliards à la même période en 2007. Cette tendance haussière restera confirmée, pour atteindre un chiffre d'affaires de 65.8 milliards DA à la fin de l'année 2008. Par ailleurs, et selon Abdelmadjid Messouedi, cette croissance n'est pas réelle puisqu'elle est tirée essentiellement par des facteurs exogènes, dont les investissements publics. En outre, les facteurs endogènes, qui consolident plus la croissance ne sont pas développés. Selon la présentation de la note de conjoncture, et comparativement au premier semestre de l'année 2007, la branche incendies, accidents et risques divers (IARD) a réalisé la meilleure performance avec un taux de croissance de 56.3 % et une contribution à la production additionnelle du secteur de près de 67%. La sous-branche des risques industriels a contribué fortement à cette augmentation grâce, en premier lieu, à l'assurance incendie qui a connu une hausse de plus de 80% sous l'effet de changement de date et la période de souscription de Sonatrach. La branche "Engineering" a également connu une importante hausse de près de 65%, bénéficiant de l'apport des grands projets du programme de relance économique. Les risques simples ont, par ailleurs, été marqués par une importante hausse de plus de 30%, mais n'ont réalisé que près de 9% de la production additionnelle de la branche du fait de leur part moins importante. S'agissant, de l'assurance des catastrophes naturelles, celle-ci a marqué une augmentation de près de 49%, mais son poids ne dépasse pas les 6% de la production d'IARD, 2% de la production totale du secteur et 3% de la production additionnelle du marché. Ceci est dû essentiellement, selon Amara Latrous président de l'UAR, à la faiblesse d'inscriptions des citoyens à l'assurance. A cet effet une campagne de sensibilisation a été lancée pour inciter les particuliers à s'assurer. Cependant, la branche automobile s'est positionnée en deuxième place avec une part de 42% et un taux de croissance de 20.9%, et un contribution de 32% à la production additionnelle du marché. Quant aux assurances de personnes, une hausse de 22.6 % a été enregistrée sous l'effet des augmentations enregistrées dans les garanties accidents et décès ; cette dernière a été accordée dans le cadre des prescriptions bancaires pour l'octroi de crédits. Dans ce même ordre d'idées l'assurance-crédit a bénéficié d'une hausse de 48.2 %. En gros, les branches automobile et IARD détiennent 85 % du marché des assurances en Algérie. S'agissant de la part des entreprises traditionnelles elle se retrouve avec 63.4 % de parts de marché. L'augmentation de la part des nouvelles compagnies a atteint 36.6 % de la production globale.