Les institutions monétaires arabes telles que le Fonds monétaire arabe, le Fonds arabe du développement et les fonds d'investissement doivent passer par une restructuration pour être au diapason des institutions monétaires mondiales. En effet, le secrétaire général de la Ligue arabe, M. Amr Moussa a souligné dans une déclaration à la presse en marge de la 3e rencontre du Caire sur l'investissement, la nécessité de diriger les investissements arabes productifs qui contribuent au développement des économies arabes vers les pays arabes. Ceci, a-t-il dit, passe par "des plans à long terme et le développement du système économique arabe pour le mettre au diapason de l'économie mondiale". "En dépit des divergences qui peuvent exister, nous devons encourager la concurrence positive dans un marché arabe de 320 millions de personnes partageant des intérêts communs", a-t-il estimé. Pour rappel, le Fonds monétaire arabe est une Organisation arabe régionale, fondée en 1976, et a commencé ses opérations en 1977. Les 22 pays membres sont la Jordanie, les Emirats arabes unis, le Bahreïn, la Tunisie, l'Algérie, Djibouti, l'Arabie saoudite, le Soudan, la Syrie, la Somalie, l'Irak, Oman, la Palestine, le Qatar, le Koweït, le Liban, la Libye, l'Egypte, le Maroc, la Mauritanie, le Yémen et les Comores. Le fonds a pour objectif de corriger les déséquilibres dans les balances des paiements des Etats membres, lever les restrictions sur les paiements actuels entre les Etats membres ; établir les politiques et les modes de coopération monétaire arabe. Le conseil d'interprétation, quand ont lui fait appel, intervient sur ce qui concerne les politiques apparentées à l'investissement des ressources financières d'Etats de membre dans les marchés étrangers. Le fonds a également pour objectif de promouvoir le développement de marchés financiers arabes, paver la façon vers la création d'une monnaie arabe unifiée et promouvoir le commerce parmi les Etats de membre. Concernant le sommet économique arabe prévu début janvier au Koweït, le SG de la Ligue a précisé que cette rencontre examinera la transformation de la zone de libre- échange arabe en Union douanière arabe de 2015 à 2020 puis en Marché arabe commun. Interrogé sur le secteur privé dans le monde arabe, M. Moussa a souligné l'importance de son rôle, appelant à généraliser dans tous les pays arabes l'idée de la carte d'investisseur en vigueur en Egypte, afin de faciliter la circulation des investisseurs dans le monde arabe.M. Moussa a, dans ce cadre, souligné que la Ligue a salué les propositions du secteur privé, notamment celle relative à l'organisation d'expositions annuelles consacrées à l'investissement sous l'égide de la Ligue au profit de tous les investisseurs arabes dans le but d'établir des partenariats interarabes et développer l'économie arabe.