Les chefs d'Etat et souverains arabes ont retenu, avant-hier, la proposition émanant de la délégation yéménite, pour la construction d'une Union arabe. Cette initiative prévoit le remodelage de la Ligue arabe, comme entité politique régionale, dans le cadre du renforcement de l'action sur les questions d'ordre régional. Le président en exercice du sommet arabe, le colonel Maâmar El-Gueddafi avait annoncé, samedi, lors de la séance d'ouverture des travaux, que le sommet arabe avait approuvé la proposition yéménite. En effet, cette proposition a été formulée par le président yéménite, Ali Abdallah Saleh, samedi dans une allocution prononcée à l'ouverture du sommet arabe, une proposition portant sur le projet d'une Union arabe, pour faire face à l'intransigeance israélienne, à l'instar de l'Union européenne et de l'Union africaine. "Nous devons créer une Union arabe, vu les dénominateurs communs que nous avons en partage tels que la terre et la langue, en vue de faire face à l'intransigeance israélienne", a-t-il affirmé. Suivant cette l'initiative, la condition de la Nation arabe et de l'action arabe commune implique la nécessité de reformer radicalement cette action, des points de vue fondements et objectifs, pour transformer la Ligue arabe, avec ses structures et organes actuels, en une nouvelle entité arabe appelée "l'Union des Etats arabes", qui serait au diapason des mutations régionales et internationales dans les domaines politique, économique, social, sécuritaire et culturel et qui réaliserait la sécurité régionale. Selon les informations recueillies par l'APS de sources diplomatiques, l'initiative yéménite pour la reforme de la Ligue arabe, à travers la création d'une Union arabe, émane d'une vision qui considère que les solutions et les reformes doivent être "radicales". Le Yémen aspire, à travers cette vision, à transformer la Ligue arabe en une nouvelle entité qu'on appellerait "Union des Etats arabes", pour être au diapason des derniers développements arabes, régionaux et internationaux, "dans un monde en constante mutation où de nouveaux concepts font leur apparition "dans les domaines du développement, des droits de l'homme et de lutte antiterroriste", a précisé le ministre yéménite des Affaires étrangères, M. Aboubakr El-Korbi. Pour rappel, la Ligue des Etats arabes est une organisation régionale à statut d'observateur auprès de l'Organisation des Nations unies. Elle fut fondée le 22 mars 1945 au Caire, par sept pays et compte aujourd'hui vingt-deux Etats membres. L'organisation de la Ligue arabe repose sur quatre organismes principaux : le sommet des chefs d'État, le Conseil des ministres, les comités permanents et le Secrétariat général dirigé par Amr Moussa depuis 2001. De plus, divers organismes ont été créés en application de traités qui complètent le pacte de 1945 et plusieurs agences spécialisées avec lesquelles elle travaille en étroite collaboration.