Dans le système actuel de sécurité sociale algérien, l'unification des régimes et l'uniformisation des avantages ont été réalisés. La loi de finances 2009 a pensé aux couches démunies, qui mis à part les subventions aux prix des céréales, du lait et autres, qui représentent une facture annuelle de près de deux cents milliards de dinars, celle-ci prévoit une revalorisation des pensions des retraités salariés et non salariés. Ces mesures consistent en une augmentation de 5% de l'aide publique aux pensions directes et pensions principales de réversion inférieures à 11.000 DA au profit des retraités salariés qui ont déjà bénéficié, en juillet 2006, de premières mesures de solidarité. Une aide publique de 5% aux pensions directes de retraites et pensions principales de réversion inférieures à 11.000 DA au profit des retraités non salariés, qui n'ont pas été concernés par les mesures prises en juillet 2006. Aussi, l'indemnité complémentaire d'allocation de retraite (ICAR) permet de majorer l'allocation de retraite dont le montant net est inférieur à 7.000 DA/mois. Cette majoration varie de 10 % à 50 % selon le niveau de l'allocation perçue. Le montant de l'ICAR est calculé en fonction du niveau de l'allocation perçue ou à reverser, et fixé selon le barème prévu par la réglementation en vigueur pour les allocations de retraite et les allocations principales de retraite de réversion dont le montant est compris entre trois mille cinq cent un dinars (3 501 DA) et six mille neuf cent quatre-vingt-dix-neuf dinars (6 999 DA). La loi de finances 2009 prévoit, aussi, l'instauration d'un minimum de 3.500 DA mensuel pour toute allocation directe et allocation principale de réversion des retraités salariés et non salariés. Ce minimum est jusqu'à présent inférieur à 2.000 DA. Le total des bénéficiaires concernés par ces mesures est d'environ 1.050.000 titulaires de pensions directes ou de réversion et d'allocations directes ou de réversion. Il est utile de rappeler que la loi de finances 2009, qui est entrée en application il y a quatre jours, a été élaboré sur la base d'un baril de pétrole à 37 dollars, une croissance de 4,1% (6,6% hors hydrocarbures), une inflation de 3,5 et des importations à hauteur de 34 milliards de dollars. Les recettes sont estimées à 2 786 milliards de dinars, dont 1 628 milliards de dinars de fiscalité pétrolière et 1 158 milliards de dinars de fiscalité ordinaire (en augmentation de 10% par rapport à l'année 2008). Adnane Cherih