La restauration de la dernière partie du mausolée de Sidi Abderrahmane Ethaâliby, le saint patron d'Alger, sera prochainement entamée. "Cette dernière partie des travaux, portera sur le mausolée de Sidi Abderrahmane lui-même", a indiqué Nassima Louzri, chargée du dossier de restauration de ce monument auprès de la Direction de la culture d'Alger. Les travaux concernent le minaret avec notamment la restauration des carreaux de faïence, les aménagements extérieurs et les travaux de finition (enduits, carrelage et boiserie). Situé au milieu de la Casbah, le mausolée au minaret à colonnettes a été construit en 1696 sur la kouba où a été inhumé en 1471, l'homme de religion et l'érudit Sidi Abderrahmane Ethaâliby, né en 1387. A l'intérieur du mausolée, repose Sidi Abderrahmane, sous une châsse de bois sculpté et doré, couverte de bannières de soie. A la coupole, entourée de faïences rares, sont suspendus des lustres de cristal et des étendards d'étoffes précieuses. Une inscription rappelle que l'achèvement de l'édifice fut réalisé par les soins de l'oukil Sidi Ouada sous la pacha Abdy, en 1730, et à proximité est suspendu un tableau reproduisant l'aspect de la mosquée il y a presque trois siècle. La bibliothèque renferme un précieux manuscrit, datant de plus de 800 ans. Adossée au mausolée de Sidi Abderrahmane Ethaâliby, trône une mosquée menant vers l'ancienne maison du gardien Sidi Ouadah, ainsi que des annexes. A l'extérieur du mausolée, sont alignés les tombeaux où reposent les marabouts Ouali Dadda, Sidi Flih, Sidi Ouada ainsi que ceux de Sidi Mansour, qui fut le disciple de Sidi Zenouk, qui avait lui-même suivi les cours de Sidi Abderrahmane, ainsi que les tombeaux de Ahmed Bey de Constantine, de Sidi Abdallâh, du mufti hanéfite Boukandoura, de Ben Zakour, imam de Djemaâ El Kébir, de Khedeur pacha et de Youcef Pacha, tous ciselés d'épigraphies et de fleurs stylisées. Les bâtiments attenants à la mosquée, renferment le tombeau de l'oukil Sidi Ouada ainsi que plusieurs autres tombes anciennes. R.T