Les assises du 20ème congrès de la société algérienne de médecine vétérinaire se sont ouvertes, hier, à l'hôtel Aurassi, pour se poursuivre aujourd'hui, sous le thème : " Rôle du vétérinaire dans les productions animales et sa place dans le renouveau de l'économie des élevages” " Ces assises se tiennent, comme l'a souligné le président de l'association, le Dr Amine Khodja, à l'ouverture des travaux, dans un contexte marqué par une volonté politique d'imprimer à l'agriculture et au monde rural une dynamique à même d'assurer la sécurité alimentaire du pays. Trois thèmes sont abordés par ce conclave. Le premier a trait à la formation et la pratique sur le terrain et la nécessaire adéquation entre les deux. Ainsi, fait-on remarquer que les efforts faits pour la formation de milliers de vétérinaires ne profitent pas nécessairement à la santé animale et ses incidences sur la production. L'impératif de canalisation du potentiel en praticiens vétérinaire dans le sens d'une meilleure répartition sera abordé et débattu au cours de ce congrès. Le deuxième thème concerne l'importance d'une utilisation rationnelle du médicament vétérinaire. Ceci, eu égard, notamment aux pertes occasionnées par une utilisation anarchique d'une médication sans études préalables et les dangers que cela représente sur la santé des cheptels en cas de mauvais dosage. Le congrès abordera, enfin, la notion de vétérinaire conseil et les perspectives d'horizons nouveaux qui peuvent s'ouvrir dans le cadre de l'application du plan de renouveau agricole et rural. " Les vétérinaire ont un rôle important à jouer dans le cadre de ce plan, face aux défis de la sécurité alimentaire " indiquera le Dr Rachid Bouguedour, directeur central de la santé animale au ministère de l'agriculture et représentant du ministre à ces assises, qui poursuivra : " l'Algérie est un pays d'élevage qui représente 50% du PIB agricole et compte 20 millions d'ovins et plus de 1,5 millions de bovins. Nous avons recensé plus de 10.000 unités d'élevage, toutes espèces confondues, qui sont soit trop petites soit enclavées mais qui, canalisées et encadrés notamment avec un bonne couverture vétérinaire peuvent contribuer grandement à l'amélioration des performances ". M.Bouguedour ne manquera pas d'indiquer que la facture d'importation des produits laitiers est de 800 millions d'USD. Une implication efficace des vétérinaire dans l'encadrement des unités d'élevage non maîtrisées permettra une collecte maximale de lait et par ricochet, une dimention de la facture d'importation. Une vingtaine d'exposants publics et privés sont présents en marge de ce congrès, pour la promotion de techniques d'élevage, de produits vétérinaires et d'autres prestations en rapport avec la santé animale. N.Benchaa