En matière d'intention ou de désir, le sommet arabe de Koweït consacré à l'économie est revenu à la case départ. Le monde arabe doit s'engager dans l'intégration économique. Bien évidemment la conscience en cette nécessité est grande mais elle l'était déjà depuis longtemps et pourtant, les économies arabes demeurent toujours dans l'ignorance les unes des autres. Peut-on quand même dire que dès lors que la volonté existe d'une intégration économique arabe et que cela a été exprimé lors du sommet économique arabe de Koweït, cela suffirait pour que, dès aujourd'hui, le processus d'intégration économique va se mettre immédiatement en marche ? Sans doute que les opérateurs économiques y trouveront leurs intérêts, car sans intérêts pour les entreprises il n'y aura pas de mise en mouvement de l'action d'intégration. Qui doit d'abord financer l'intégration économique dans son volet "projets" ? La dépense publique ? Certainement que oui pour ce qui concerne les infrastructures. Mais, il serait d'abord utile et indispensable que soient faites des études d'ensemble destinées à relever les raisons qui ont servi d'obstacle au rapprochement en la matière. Pourquoi, à ce jour, les diverses tentatives ont-elles échoué, alors que parfois, et même un peu souvent, les déclarations d'intention n'ont pas été économisées au point où il a été largement perçu qu'elles ont été motivées par des raisons de politique intérieure ? Soit. Le sommet de Koweït se promet que cette fois-ci, c'est la bonne. On dit que le sommet a tiré les leçons de la crise financière internationale et des solidarités qui en avaient suivi dans des ensembles régionaux et que cette crise n'a pas été abordée dans son volet traitement par des Etats qui agiraient isolément. Cela plaide d'abord pour une architecture des investissements interarabes dans le monde arabe. Cela plaide également pour la création d'une banque arabe d'investissements qui accueillerait l'ensemble des dépôts financiers arabes disponibles dans chacun des pays arabes. Cela serait peut être trop beau que les fonds arabes s'investissent dans le mode arabe. Attendons alors que cela commence par devenir une réalité pour créer l'espoir chez les jeunes que leur avenir se trouve dans le monde arabe. N.B