La quatrième édition du prix Mohammed Dib vient d'être lancée via un avis d'appel à une candidature pour les lettres algériennes de graphie française, c'est-à-dire d'expression française. Créé en 2001 par la fondation éponyme, ce prix récompense chaque deux ans, une nouvelle littéraire publiée par un éditeur algérien et écrite par un auteur algérien.Le trophée qui a une valeur tout aussi symbolique que morale, récompense une œuvre littéraire qui répond à certaines conditions comme le volume global de l'œuvre qui doit comporter un minimum de 100 pages de 30 lignes et de 60 signes chacune.La session 2008/2010 a été donc d'ores et déjà lancée, et les candidats doivent dès à présent envoyer conformément aux critères généralement indiqués par les maisons d'édition, leurs dossiers de candidature, accompagnés des œuvres en quatre exemplaires. Ceux-ci doivent être déposés au plus tard le 15 octobre 2009 au secrétariat permanent du conseil siégeant au Mechouar de Tlemcen, dans les locaux de l'association La grande maison, contre délivrance d'un récépissé de dépôt ou expédiés par voie postale à Mme la présidente de l'association culturelle La grande maison, El Mechouar, BP 364, Tlemcen 13000. Enfin, le conseil du prix Mohammed Dib procèdera, conformément aux dispositions du règlement intérieur, à l'évaluation des œuvres en privilégiant leur valeur littéraire et esthétique et la contribution au rayonnement des lettres algériennes. Le prix Mohammed Dib qui a été lancé en même temps que l'ouverture de la Fondation, a été placé symboliquement sous le nom de l'écrivain, avec son accord de son vivant. Le genre choisi pour la première session (2001/2003) a été le recueil de nouvelles en langue française. Le prix littéraire Mohammed Dib, vise essentiellement à promouvoir la jeune écriture algérienne. Il est cautionné par un jury national et international, composé des plus grands noms du monde de l'écriture et de la critique littéraire, à l'image de Siblot, Mourad Yelles, P. Kirsch, D. Brahimi, A. Rothe, et d'autres qui avaient donné leur accord pour faire partie du jury présidé par Madame Nadjet Khadda de l'université de Montpellier, spécialiste mondialement reconnue de l'œuvre de Dib. Il est géré administrativement par un conseil du prix sous la présidente de Mme Benmansour Sabiha, présidence de la Fondation. Il a notamment pour tache de mettre en place les comités techniques chargés de l'évaluation. L'objectif principal de la Fondation est de faire de ce prix, une tradition qui devra revenir régulièrement dans le processus de déroulement de ses activités. Le lauréat de la première session était Habib Ayyoub, primé pour le meilleur recueil de nouvelles en langue française intitulé " C'était la guerre " édition Barzakh 2002. Le 1er juin 2007, la Fondation avait déjà lancé un appel à concourir pour le prix, désormais connu, que La grande maison (Fondation Dib) attribue à une œuvre récente de langue française. Le prix Mohammed Dib est l'un des premiers prix créé dans l'univers des lettres algériennes aux cotés de celui des prix des libraires récompensant un auteur pendant l'événement du Salon international du livre d'Alger (SILA). Par la suite, a été créé sur initiative de la Bibliothèque nationale, le prix Apulée, récompensant une œuvre écrite en arabe en français ou en Tamazight. Ces trophées qui ont surtout une valeur symbolique, ne permettent aucunement à un auteur d'être connu au niveau international, ni de vivre des ventes de ces livres contrairement aux prix français comme le Goncourt, le Renaudot, le Médecis dont l'effet est immédiat. Quand une oeuvre quelconque reçoit le Goncourt par exemple, le tirage tout aussi que les ventes, grimpent de façon exponentielle, ce qui n'est pas le cas chez nous, du fait que les prix demeurent seulement emblématiques. Rebouh H.