Les opérateurs dans la distribution des produits pétroliers semblent avoir eu gain cause après des années de revendications de liées aux marges de bénéfices. L'autorité de régulation des hydrocarbures (ARH) créée en 2005, a décidé de revoir à la hausse cette marge et satisfaire par là la demande du privé notamment. Le président de l'ARH a affirmé, en effet, qu'une révision de l'ordre de " 4 à 5% par an est envisagée car il y a l'inflation et les surcoûts à rattraper ". S'exprimant sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale, Nourdine Cherouati a souligné que l'autorité qu'il dirige prendra en compte les demandes des opérateurs pour se mettre d'accord sur " une marge acceptable ". Ainsi la question de l'incidence sur les prix à la pompe est plus que relancée. Verra-t-on alors les prix des carburants augmenter ? Le président de l'ARH n'en dit pas plus, mais il est fort probable que le consommateur en subira les conséquences. La marge bénéficiaire, pour rappel, a déjà connu une réévaluation il y a trois ans pour se situer actuellement à " 1,25 dinars par litre pour l'essence super et 1,50 dinar pour les autres produits ". En tout cas, l'ARH est la seule habilitée à soumettre des propositions dans ce sens au gouvernement pour adoption, et Nouredine Cherouati de rappeler que parmi les missions principales de cette autorité : " la protection du consommateur ". Evoquant le monopole de la distribution par Naftal, le président de l'ARH a tenu à rappeler qu'en dépit des décrets promulgués qui consacrent l'ouverture du marché au privé " Naftal continue à ce jour d'agir en monopole de droit et de fait dans la distribution des produits pétroliers ". La loi 05-07, précisera-t-il encore, consacre aux tiers le stockage et " Naftal doit en conséquence s'organiser ". Le président de l'ARH a abordé également les problèmes auxquels font face les distributeur s qui ne sont pas uniquement d'ordre commercial et financier. " L'accès aux terrains pour construire les stations, reste posé au même titre que le manque de professionnalisme chez certains opérateurs " a-t-il relevé. Pourtant le marché algérien intéresse bon nombre d'opérateurs étrangers, car il est considéré comme le plus important avec " 10 millions de tonnes de produits pétroliers représentant entre 20 à 30% du marché européen ". L'investissement dans les zones situées loin des centres de consommation, un autre problème que l'ARH compte résoudre à travers " la caisse de compensation ". Celle-ci vient en aide aux distributeurs qui approvisionnent les régions enclavées notamment en gaz butane. " Les distributeurs reçoivent ainsi des compensations financières sur les distances au-delà de 100 km " a expliqué Nouredine Cherouati. Abdelghani M.