La lutte contre la contrefaçon s'intensifie, et les Douanes algériennes ont mis les bouchées doubles ces dernières années, mais le phénomène reste ; il n'a pas été endigué ; il constitue une menace tant pour l'économie nationale que pour la santé du consommateur. Les saisies opérées par les douanes montrent, en effet, l'ampleur de la contrefaçon qui n'épargne aucun produit. En 2006, des médicaments contrefaits ont été saisis à skikda. Il est vrai que c'est le seul cas enregistré ; mais le danger guette toujours le consommateur. Pour l'année 2008, le nombre de produits contrefaits saisis a atteint " 1.500 000 produits dont la majorité sont des produits cosmétiques et des pièces de rechange de voitures ". Selon Boualem Medjber Bouanam, directeur de lutte contre la contrefaçon aux Douanes algériennes, invité de la chaîne III de la Radio nationale, les pertes occasionnées à l'économie nationales sont considérables et avoisinent les " 150 millions de dinars ". Comment faire face donc à ce fléau qui fait des ravages à l'économie mondiale, représentant " 10% du volume global du commerce mondial " ? Le responsables aux Douanes algériennes a souhaité la collaboration de tous les acteurs à travers les différents départements mais surtout l'implication des producteurs. La lutte, selon lui, ne pourrait donner de résultas probants si " des requêtes ne parviennent pas aux douanes signalant la présence sur le marché national de produits contrefaits ". Sans cela, les douanes se retrouvent mains liées et se contenteront " d'effectuer des retenues des produits dans le cas où il y a présemption ", a-t-il déclaré. Cela explique en partie la hausse des saisies des produits cosmétiques et de pièces de rechanges de voitures car " les propriétaires de marque ont fait appel aux douanes ". Un travail de sensibilisation en direction des propriétaires est entamé, a affirmé Boualem Medjber Bouanam, afin de lutter efficacement et permettre une formation adéquate aux agents des douanes. D'autres dispositions sont prises par cette institution, comme l'instauration de la nouvelle immatriculation aux importateurs, ce qui " constitue une base de données pour canaliser le marché informel et lutter contre la contrefaçon ". Ajouter à cela la création au sein des douanes d'une sous-direction de lutte contre la contre façon, a-t-il encore précisé. La tâche s'annonce en tout cas très ardue pour les douanes et Boualem Medjber Bouanam reconnaît au passage que les opérations de contrôle des conteneurs est très difficile au vu de leur nombre important. Les douanes de par le monde, a-t-il dit, se trouvent devant un dilemme " faciliter les échanges à travers le respect des délais de dédouanement et assurer un meilleur contrôle, ce qui nécessite beaucoup de temps ". Abdelghani M.