Les produits contrefaits au pays étrangers continuent de menacer le consommateur et l'économie nationale. La lutte quotidienne contre ce fléau et l'augmentation des opérations de saisie du côté des services des douanes témoignent de l'ampleur que prend ce phénomène. A ce titre, l'administration des douanes a annoncé, dimanche, que ses services ont saisi plus de 2 millions d'articles contrefaits durant l'année 2007, dans une cinquantaine d'opérations d'intervention. A noter que ces saisies ont résulté de 51 interventions effectuées par le service de lutte contre la contrefaçon qui ont permis la retenue en douane de 2,28 millions articles, contre seulement 831.786 produits saisis en 2006. Selon la même source, ce sont les produits cosmétiques et d'hygiène qui viennent en tête des produits saisis pour contrefaçon, suivis immédiatement des cigarettes de marque étrangère, des produits électriques, de la pièce de rechange, de la quincaillerie et des tenues vestimentaires. Ainsi, les produits cosmétiques et d'hygiène occupent la première place avec 30,86 % de l'ensemble des produits saisis, les cigarettes avec 30,68 % contre uniquement 9,62 % en 2006 et cela grâce à un protocole d'accord signé entre les douanes et la société de tabac détentrice de la marque, les produits électriques, notamment les lampes, avec 13,45 %, la quincaillerie, les paumelles et serrures essentiellement avec 3,77% et les effets vestimentaires avec 0,14%.Dans le même sillage, pour lutter plus efficacement contre ce délit économique, la direction générale des douanes a signé cinq accords en matière de lutte contre la contrefaçon et le commerce illégal avec l'entreprise BCR, Boulonnerie-coutellerie-robinetterie, Unilever cosmétiques, British AmericanTobacco et Philip Morris international management tabacs, et la multinationale Nestlé agroalimentaire. Selon les termes de ces accords, les actions de coopération portent essentiellement sur une formation dispensée par ces propriétaires de marques au profit des douaniers algériens afin de leur donner les capacités techniques leur permettant de distinguer entre les authentiques produits fabriqués par ces sociétés et ceux contrefaits .L'autre volet de la coopération porte sur un échange d'informations entre les deux parties pour lutter contre la contrebande et la contrefaçon des produits de ces sociétés. En outre, l'administration des douanes a mis en place, en mars 2008, une sous-direction centrale chargée de la lutte contre la contrefaçon, à la faveur du nouvel organigramme de la douane, ainsi que l'acquisition de moyens sophistiqués de détection des produits contrefaits et un programme de formation des douaniers. Par ailleurs, les lois de finances de ces dernières années comportent plusieurs mesures allant dans le sens de la lutte contre la contrefaçon dont, entre autres, le durcissement du régime des sanctions (peines d'emprisonnement et amendes contre les contrevenants). Généralement, les produits contrefaits entrant sur le territoire national proviennent des pays asiatiques comme la Chine, le Japon, les Emirats arabes unis et la Corée du Sud qui demeurent les principaux pourvoyeurs de produits contrefaits.