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La crise donne un nouveau souffle à la finance islamique
Le système actuel en mal d'éthique
Publié dans Le Maghreb le 04 - 02 - 2009


La crise financière qui a ébranlé les marchés financiers mondiaux a démontré les limites d'un système basé sur les actifs virtuels et l'appât du gain. Dans ce sens, le P-DG du cabinet conseil Stratégica, M. Hachemi Siagh a estimé que le système financier classique manque cruellement d'éthique. C'est au cours d'une émission diffusée dimanche soir sur les ondes de Canal Algérie que M. Siagh a estimé que c'est l'obsession du gain et de la performance à tout prix qui a poussé aux subprimes. Et d'ajouter que dans les banques occidentales, le niveau des salaires est tributaire des performances des personnels. Ce qui pousse banquiers et traders à faire dans l'excès et à rechercher le gain à tout prix sans s'encombrer des questions d'éthique. Evoquant les subprimes, il affirmera que ce système a battu en brèche tous les principes du crédit hypothécaire classique. Accordé sans aucune garantie, titrisé et échangé sur fond de spéculation, le subprime a la double tare de n'être assis sous aucun actif sous-jacent et pousser vers des intérêts très élevés dont les taux ont atteint les 12 % alors que dans le crédit hypothécaire classique, les taux d'intérêt ne dépasse, pas les 6 ou 7 %. Cela ne peut, être qualifié selon lui, que par de l'usure. Une pratique interdite par les trois religions monothéistes (Judaïsme, Christianisme et Islam). Dans ce sens, M. Siagh, lequel vient de publier un ouvrage intitulé " L'Islam et le monde des affaires ", estime que la finance dite islamique peut constituer une réponse à la situation de crise actuelle. Le financier est d'ailleurs plus enclin à utiliser le terme de finance éthique au lieu du terme de finance islamique. Le P-DG de Stratégica estime qu'au-delà du fait que la finance islamique s'interdit de financer toute opération illicite du point de vue religieux, celle-ci se distingue techniquement de la finance dite classique par un process qui fait la différente. Le fait est que la finance islamique s'interdit l'usure. Les opérations de crédits ne sont en fait que des opérations commerciales de location où l'intérêt est banni. C'est en fait une association (mourabaha) entre la banque et le contractant qui partagent de fait les bénéfices et les pertes. C'est aussi le cas pour les Sukuk qui sont des obligations et où c'est le même principe qui est appliqué. Aussi, la finance islamique se distingue par le fait qu'elle se base toujours sur des actifs sous-jacents et ne fait pas dans l'irréel ou le virtuel. Par ailleurs, ce genre de finance s'appuie toujours sur une double gouvernance technique et éthique. L'éthique est si essentielle dans les banques islamiques, selon M. Siagh, que celles-ci ont développé les sciences du comportement dans la finance et ont introduit la philosophie du juste milieu afin d'éviter tout excès. Pour le P-DG de Stratégica, cette nouvelle forme de finance éthique qui a commencé à se développer il y a, à peine, une trentaine d'années commence à se développer non seulement dans les pays musulmans mais aussi en occident. Les banques islamiques se sont développées dans pas moins de 70 pays. Des pays comme le Japon ou le land allemand de Sachs ont commencé à émettre des Sukuk. Même les banques occidentales s'y ont mises en ouvrant des fenêtres islamiques à l'image de HSBC ou de Deutsch Bank. Aussi, l'Ecole de Management de Strasbourg a lancé un diplôme en finance islamique par une journée inaugurale de séminaire du programme de recherche " Banque et Finance Islamique ". Pour rappel, la valeur des actifs gérés par la finance islamique dans le monde oscille entre 256 millions de dollars, d'après un rapport du sénat français réalisé en octobre 2007, jusqu'à 500 et 700 millions de dollars, selon l'agence de notation Moody's. On estime son taux de pénétration à 11,9% à travers le monde. Son taux de croissance annuel varie entre 10 et 30% en fonction des classes d'actifs. Isma B.

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