Depuis quelques années, les importations de véhicules en Algérie ont pris une courbe ascendante. Ce secteur dynamique est en constante progression, en particulier du point de vue des ventes et de l'importation des véhicules neufs. En 2008, l'Algérie a importé près de 352 315 véhicules, pour une valeur estimée à trois milliards de dollars, selon les dernières statistiques du Cnis. Soit une évolution de près de 66,75% par rapport à l'année précédente. Renault Algérie domine la liste des importations des concessionnaires avec 49 056 véhicules importés en 2008, suivi de près par Hyundai Algérie qui importé pas moins de 48 621 véhicules, de Diamal avec 39 799 véhicules importés et de Toyota Algérie avec 35 924 véhicules importés. Sarl Elsecom, Peugeot Algérie, Kia Motors Algérie, Sarl Emin Autos, se partagent le top Ten avec respectivement, 26 120, 25 028, 14 000 et 11 662 véhicules importés. Actuellement, un Algérien sur 9 possède un véhicule, ce taux de motorisation place le pays du point de vue de la mobilité, en pole position en Afrique. En termes de volume de ventes, la hausse est nette et positive. En comparaison de l'année dernière, la commercialisation des véhicules neufs a augmenté de 40 %. Près de 200 000 véhicules ont été cédés par les concessionnaires en 2008, contre 159 293 en 2007. Plus de 120 500 sont des véhicules particuliers et environ 40 500 véhicules utilitaires. Les raisons de ce boom sont, toutefois, multiples. Il y a d'abord la hausse du pouvoir d'achat des classes moyennes. A cela s'ajoute la décision d'arrêt des importations des véhicules d'occasion, ce qui a eu pour effet de rehausser les ventes de voitures neuves, et enfin la participation des banques avec le crédit-véhicule qui participe pour une large part à la démocratisation de la voiture en Algérie. L'Algérie, avec ses 4 millions de véhicules possède, en effet, le deuxième parc le plus important d'Afrique après l'Afrique du Sud. Selon les projections, le marché des véhicules neufs en Algérie connaîtra une croissance de l'ordre de 20 à 30 % par an durant les 10 prochaines années. La décision vise, a priori, tous les véhicules, mais ce sont les voitures d'entrée de gamme qui seront les plus touchées, d'autant plus que les opérateurs, sous la pression des consommateurs couplée à une concurrence de plus en plus forte, devraient concentrer leurs efforts sur la qualité des services. Adnane Cherih