La mobilisation dans la région du bassin méditerranéen pour la lutte contre les fléaux liés principalement au terrorisme, à la criminalité et à l'émigration clandestine s'intensifie ces dernières années. Les engagements régionaux pris en commun par les gouvernements des pays du pourtour méditerranéen, que ce soit dans le cadre du processus de Barcelone ou à l'issue des pourparlers des ministres de l'Intérieure des pays de la région, se renforcent ainsi davantage dans le cadre des conventions bilatérales. C'est le cas de la convention algéro-espagnole signée en juin 2008 et qui vient d'être ratifiée par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et publiée dans la dernière édition du journal officiel. En effet, l'Algérie et l'Espagne ont signé une convention définissant le cadre de la coopération entre Alger et Madrid en matière de lutte contre le terrorisme et la criminalité sous toutes ses formes. Selon les termes de la convention en question, les deux pays s'engagent à " coopérer dans le domaine de lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale ". Parmi les actions que les deux pays se sont entendus de combattre en commun il y a, entre autres, les atteintes à l'intégrité des personnes, le trafic, la production et le commerce illicite des stupéfiants, des substances psychotropes, la traite des personnes et les réseaux liés aux migrations illégales, les enlèvements, les prises d'otage et la séquestration des personnes, la falsification et l'utilisation illégale de documents d'identité et de voyage, le blanchiment d'argent provenant d'activités illégales, le financement du terrorisme, la falsification d'espèces, de moyens de paiement, de chèques et de titres, le vol de véhicules, le vol, le recel et le commerce illégal d'armes et munitions, le vol, le recel et le commerce illégal d'objets culturels, les infractions économiques, y compris les infractions fiscales, la prostitution, la cybercriminalité ainsi que les infractions au détriment de l'environnement et des ressources naturelles. La collaboration bilatérale en matière de sécurité et de lutte contre le terrorisme et le crime organisé comprend, entre autres, l'échange d'informations relatives aux personnes morales, physiques et groupes soupçonnés de prendre part aux différentes formes de la criminalité, aux relations entre personnes, à la structure, au fonctionnement et aux méthodes des organisations criminelles, aux circonstances des crimes commis dans ce contexte ainsi qu'aux dispositions légales enfreintes et aux mesures prises. La coopération en question comprend également des mesures policières coordonnées et d'assistance réciproque en matériel et en personnel sur la base d'arrangements complémentaires signés par les autorités compétentes des deux pays, la communication d'informations relatives aux méthodes et aux nouvelles formes de criminalité. A cet égard, " chacune des deux parties est appelée à mettre à la disposition de l'autre des échantillons, des objets et des informations relatives à ces actes criminels ", et ce, lorsque cette deuxième partie sollicite de telles informations. Dans le domaine de la lutte contre le terrorisme, la coopération portera sur l'échange d'informations relatives aux groupes terroristes et leurs membres ainsi que des informations portant sur les actes terroristes projetés ou commis. M. Amani