La gestion des infrastructures hospitalières se pose avec acuité au vu des sommes injectées dans ce domaine par l'Etat avec une enveloppe avoisinant 1,2 milliard de dollars annuellement. Beaucoup reste à faire, reconnaît Habib Douagui, professeur et président de l'Association maghrébine d'allergologie. Pour lui, le seul moyen d'y remédier est de contracter des partenariats avec les étrangers. L'exemple de l'hôpital d'Oran dont la gestion est confiée à des Canadiens est à méditer. Le professeur Douagui estime que c'est un modèle à suivre car " il ne suffit pas de mettre les moyens mais de savoir les gérer ", a-t-il affirmé sur les ondes de la radio Chaîne III. Les efforts des pouvoirs publics sont considérables, notamment dans le domaine de la réalisation de nouvelles structures, en ce sens qu'un projet de construction de " 500 autres est retenu ". Mais la ressource humaine fait toujours défaut malgré le nombre important de chercheurs qui est de " 1 600 actuellement mais qui sont confrontés au problème de la production de la recherche et au manque de coordination " a-t-il déclaré. Le professeur Douagui a relevé également l'existence d'un déséquilibre en nombre de médecins spécialistes, notamment entre les régions du Sud et celles du Nord. Il faut, a-t-il souligné, " trouver des mesures incitatives pour combler le déficit dans le sud du pays ". Les médecins, poursuit le professeur Douagui, font face à des problèmes sociaux et " le logement vient en premier, alors que les médecins étrangers comme les Cubains sont bien pris en charge ". L'Algérie, a-t-il précisé, est un " véritable vivier en nombre de chercheurs qu'elle a formés ". Néanmoins, " beaucoup d'entre eux font le bonheur des autres pays ". les exemples sont légion, comme le professeur Elyes Zerhouni qui était à la tête du plus important centre de recherche aux Etats-Unis. Il faut donc, selon lui, " créer un environnement adéquat permettant le retour des médecins et chercheurs installés à l'étranger en leur offrant les moyens nécessaires ". Le professeur Douagui encourage la coopération dans le domaine médical comme pour la prise en charge des cas de " malformation cardiaque chez les nouveaux nés au nombre de 3 000 par an ". La fabrication de médicaments est également un domaine où la coopération est plus que nécessaire. La venue des Cubains, en partenariat avec le groupe Saidal pour la fabrication du vaccin contre l'hépatite, est un atout pour le secteur de la santé afin d'amorcer son développement. Abdelghani M.