Par lyès Bensid La crise inquiète. L'année qui commence s'annonce déjà comme des plus noires pour l'économie mondiale, et rien ne semble freiner la récession. Les chancelleries occidentales sont aussi à court de solutions. Les plans de relance initiés jusqu'à présent et les milliards mobilisés pour assainir les actifs des banques ne semblent pourtant pas rassurer les marchés. Hier encore, les ministres des Finances du G-7 se sont réunis afin de trouver une issue à la crise. Une réunion de plus qui n'aura finalement abouti à rien de concret, mis à part le fait qu'on s'accorde encore une fois à dire que la priorité est à la "stabilisation de l'économie et des marchés financiers mondiaux". Une occasion de plus, aussi, de faire le procès du protectionnisme comme cela a été le cas à Davos. On s'évertue à défendre le libéralisme avec ses carences et on en oublie du coup que la crise est aujourd'hui une crise de confiance. Car disons-le, on ne croit plus à un modèle qui a pêché par son manque d'éthique. Et pour preuve, l'adoption du plan Obama pour la relance de l'économie américaine de suffit pas à rassurer et les marchés poursuivent leur chute effrénée. La récession s'installe et rien ne semble redresser la situation. Ce qui est flagrant, c'est cette peur qui semble s'emparer des chantres du libéralisme. Entre le retour à une intervention plus accrue des Etats, et le maintien du modèle libéraliste, les cœurs balancent. Et de plus en plus de voix s'élèvent pour dénoncer l'iniquité du capitalisme et les dangers du libre marché. Aussi, les nations occidentales avancent en ordre dispersé et commencent à se recroqueviller sur les initiatives nationales pour faire face à la crise. Ainsi, le protectionnisme est mis en avant comme bouc émissaire idéal pour tous les maux dont souffre l'économie mondiale, afin de fédérer les actions autour du maintien du modèle capitaliste. Il est clair qu'on persiste à se voiler la face et à ne pas poser les vrais problèmes.