Comment requalifier les relations algéro-françaises avec un poids historique qui pèse toujours ?c'est la principale question posée hier lors de session conjointe de concertation entre le Conseil national économique et sociale (Cnes) d'Algérie et le Conseil économique et social et environnemental (CESE) de France, présidés respectivement par M. Mohamed Seghir Babès et M. Jacques Dermagne. Dans cette perspective, les deux parties ont mis en exergue le rôle indépassable des sociétés civiles organisées face aux défis et enjeux «d'une mémoire apaisée, car assumée et partagée». A ce titre, le président du Cnes, M. Mohamed Seghir Babes, a souligné, dans son intervention qu'au delà des relations politiques et économiques entre les deux pays, il convenait plus que jamais de prendre en compte le rôle de la société civile qui prend tout son sens dans un monde en plein bouleversement. De son côté, le président du Conseil français a insisté sur la requalification des relations entre l'Algérie et la France afin de se pencher sur l'avenir qui ne peut être bâti qu'ensemble. A ce propos, il n'a pas manqué de mettre en exergue le rôle de l'UPM dans la promotion de ces relations et l'utilité de travailler ensemble pour faire face à la crise financière et économique mondiale. D'autre part, la première table ronde inaugurale de ladite session a été axée sur les enjeux de la mémoire commune entre les deux pays ; démystifier les regards sur le passé pour mieux préparer l'avenir. A ce propos, M. Hassan Rahmoun est revenu sur la question des archives et la loi du 23 février 2005 en soulignant que le poids de l'histoire pèse à ce jour dans les relations algéro-francaises. Il y a lieu de souligner que cette initiative, selon ses organisateurs, se veut être fondatrice d'un espace de dialogue et de concertation entre les sociétés civiles organisées des deux pays, qui viendrait ainsi prendre rang incoercible au cœur de la relation partenariale Algérie-France dans son ensemble, et ce au travers de la diversité de ses dimensions économique, sociale et culturelle, telles que portées par tous les autres acteurs au sein des cadres institutionnels et péri-institutionnels formant pont coopératif entre les deux pays. N. C.