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Aux sources des déséquilibres économiques mondiaux
Faire primer la production sur le commerce et les finances
Publié dans Le Maghreb le 23 - 02 - 2009


Une des logiques les plus défaillantes du paradigme de la mondialisation néolibérale, qui s’est développée ces trois dernières décennies, a été de faire primer le commerce sur l’industrie et les finances sur la production. Le fait que l’Organisation mondiale du commerce (OMC) a davantage été présente dans le programme d’actions mondial et a davantage occupé le devant de la scène médiatique que l’Organisation des Nations unies pour le Développement industriel (Onudi) est un signe révélateur. C’est pourtant le contraire qui aurait dû se produire, estime M. Yash Tandon, directeur exécutif du Centre Sud dans une réflexion à ce sujet. En effet, l’industrie précède le commerce : sans production industrielle, il n’y a pas d’échange commercial. L’un des effets secondaires plus encourageants et l’effritement du Cycle de négociations commerciales de Doha, est que l’on va commencer à privilégier la production et l’industrialisation par rapport au commerce. « Bien entendu, il aurait été préférable que les négociations du Cycle de Doha débouchent sur une issue favorable au développement. Que les négociations qui se trouvent dans une impasse montrent cependant un malaise plus profond du système ; et que cela se passe en même temps que l’effondrement du système financier mondial qui n’est pas un hasard. De même que l’OMC et des institutions de Bretton Woods ». La Banque mondiale et le Fonds monétaire international aient tous les deux failli s’effondrer ou, au moins, que leur légitimation ait été ébranlée, relève d’une double faiblesse du système économique mondial, c’est-à-dire la prépondérance du commerce sur l’industrie et celle des finances sur la production. De ces deux faiblesses, la dernière est la plus grave. La financiarisation de la production a mis les profits spéculatifs au premier plan, souvent générés à partir d’argent fictif ou de crédits, alors que l’emphase aurait dû être mise sur la production. Les pyramides de Ponzi ‘’des opérations d’investissement frauduleuses consistant à payer le taux d’intérêt des capitaux investis par les premiers investisseurs avec les fonds investis par les derniers investisseurs plutôt qu’avec les profits’’ qui ont servi à bâtir l’empire financier de 50 milliards de dollars de Bernard Madoff, qui s’est effondré, ont trompé des millions de personnes qui croyaient investir leurs capitaux dans l’économie réelle, alors qu’elles ne faisaient qu’investir dans un profond trou noir. Même des banques de renom, occidentales pour la plupart, ont été leurrées. Quant au commerce, que le modèle néolibéral dominant a fait primer sur l’industrie, il est le second talon d’Achille du système mondial et a, en effet, un lien avec le premier. En réalité, le commerce de l’argent ‘’transactions sur les marchés monétaires, pyramides de Ponzi, devises, fonds d’arbitrage, transactions à terme, intermédiation financière’’. Seuls 2 %, ou moins, financent le commerce de biens réels. Tel est le monde incohérent dans lequel nous vivons. Achille, ancien héros grec de la guerre de Troie, n’avait qu’un seul talon vulnérable, mais ce sont les deux talons ‘’commercial et financier’’ du système mondial actuel qui sont gravement défectueux, ce qui expose le système aux manipulations des escrocs.Cela ne veut pas dire que l’importance de la finance et du commerce est sous-estimée. « Ce qui est produit doit être financé et faire l’objet d’échanges commerciaux. Le financement est un moyen de production, mais ce n’est qu’un ingrédient parmi d’autres, trois au moins : la force de travail, les ressources naturelles et les compétences entrepreneuriales. Dans le système de production mondial actuel, les banques et les entrepreneurs sont déraisonnablement privilégiés par rapport à la main-d’œuvre, ‘’le directeur général d’une grande multinationale peut gagner un salaire de plus d’un million de dollars par mois alors qu’un employé ne gagne qu’une infime fraction de cette somme, plus particulièrement si ce ou cette, surtout cette employée, vit dans un pays du Sud ‘’ et par rapport aux ressources naturelles. C’est fondamentalement ce qui explique pourquoi les pays riches s’enrichissent et les pays pauvres restent pauvres. Le commerce aussi est important. Une fois les biens produits, ils doivent être consommés. Bien sûr, tout ce qui est produit ne fait pas obligatoirement l’objet d’un commerce ; les agriculteurs d’une grande partie du Sud pratiquant une agriculture de subsistance, par exemple, consomment ce qu’ils produisent sans passer par les marchés. Néanmoins, les marchés sont nécessaires pour distribuer les biens produits et pour réaliser la valeur des biens afin que le cycle de production recommence. Le système commercial mondial actuel est toutefois largement défavorable aux pays du Sud pour des raisons historiques et structurelles. Les ressources naturelles du Sud sont fortement sous-évaluées sur le marché mondial. Si l’on ajoutait le coût environnemental résultant de l’exploitation des ressources du Sud à la valeur réelle de la force de travail des travailleurs du Sud, ils devraient recevoir au moins quatre ou cinq fois plus que ce qu’ils reçoivent actuellement. Telle est la seconde raison fondamentale pour laquelle les pays riches s’enrichissent aux dépens des pays pauvres. Ahmed Saber

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