Il y a quand même des questions qui mériteraient que des réponses leurs soient données, plus particulièrement dans ce contexte où il est recherché par quel moyen diminuer les importations, qui ont pris l'ascenseur, et qui se traduisent par la sortie des devises engrangées par la vente des hydrocarbures. Compte tenu que l'économie de marché n'est pas là, et on savait bien qu'elle ne serait pas encore là, de celle qui va financer le développement, compte tenu également qu'il est apparu comme évident que les « hommes d'affaires » ne vont pas du tout hésiter entre le fait d'importer et de faire ainsi rapidement des gains sans risque aucun et le fait de produire ou de transformer avec la certitude que les gains en seront moindres par rapport aux activités d'importation et que les risques en seront plus grands, pourquoi alors avoir ouvert largement le commerce extérieur ? Aujourd'hui, avec les ressources au niveau aléatoire que procure la vente des hydrocarbures, il est évident qu'il faudrait mettre l'accent sur leur préservation au moyen de la réduction des importations. Il est encore plus évident de les réduire par des investissements sur la production en substitution aux importations, car sans production interne et sans la protection de la production nationale, le risque sera très grand que les moyens de financement des importations soient inférieurs aux ressources en provenance de la vente des hydrocarbures, ce qui plongera encore notre pays dans l'obligation de recourir à l'endettement extérieur et donc de se soumettre aux injonctions des institutions financières internationales, ce qui constituera un retour à la case départ, c'est-à-dire à l'année 1986, année du début de la crise financière et fatalement économique en Algérie. N.B