Serait-ce une surprise que les ventes de voitures neuves dans le pays soient évaluées à un montant de 2,5 milliards de dollars ? La taxe additionnelle imposée par l'Etat a certainement pour objectif de baisser le montant des sorties de devises qui proviennent fatalement des recettes procurées par les ventes du pétrole. De toute façon, elle produira une telle implication. Les maisons étrangères de voitures voudraient bien sûr réagir devant une taxation qui va baisser leur chiffre d'affaires mais qui va diminuer l'hémorragie en devises du pays, dans ce contexte international où le prix du baril de pétrole pourrait encore diminuer de beaucoup.Ce n'est plus une économie de marché quand celle-ci se résume à des importations supportées en plus par les devises étatiques. Il est acceptable que dans la première phase, la dépense publique en soit le moteur financier mais jusqu'à quand ? Mais, à la longue, que faire d'une économie de marché qui n'arrive pas par elle-même à financer son propre fonctionnement, à prendre en charge le financement du développement ? Faudrait-il éternellement recourir à une dépense publique dont la source s'amenuise ? Faudrait-il à l'expiration cette source, recourir encore à l'endettement Etatique pour continuer à financer le développement ?Même les prêts bancaires, destinés à la consommation, participent de la relance de l'économie chez nos pays fournisseurs car ils financent les importations. Ces prêts à la consommation constituent eux également une hémorragie en devises car les plus values sont converties en devises exportables.Tout concourt ainsi à favoriser les importations au détriment bien sûr de la production nationale, du secteur public et privé algérien.2,5 milliards de dollars juste pour les importations de voitures, car il s'agit bien d'importations par des concessionnaires au nom des consommateurs qui les paient en dinars et qu'on va convertir ces dinars en devises à transférer dans les comptes à l'étranger des constructeurs qui n'en construisent aucune en Algérie. Il s'agit bien de vente en l'état.