Avec l'ouverture des débats sur les dossiers comme ceux de l'habitat, du chômage, de l'agriculture, des investissements directs étrangers ainsi que sur la crise financière mondiale, lors de son passage dimanche dernier au forum hebdomadaire de l'ENTV, le secrétaire général du RND a, à coup sûr, mis le doigt sur les questions sensibles qui ébranlent l'actualité nationale dans la phase actuelle. Concernant l'habitat et le logement, Ahmed Ouyahia n'a pas été tendre avec les responsables du secteur en faisant état surtout de «beaucoup de bricolages dans la distribution des logements» et ce, «malgré la réalisation de pas moins de 825 000 logements à la fin décembre 2008». Ce qui a été réalisé ces dernières années est un record jamais atteint par l'Algérie depuis l'indépendance, a regretté le SG du RND et également Premier ministre avant d'affirmer que d'ici la fin du mois de mars en cours, le nombre total des logements qui seront distribués atteindra les 950 000 unités. En revanche, Ouyahia a apposé un démenti ferme et vigoureux à l'information ayant circulé ces derniers jours et qui fait état d'un million de logements inoccupés que compte le parc national immobilier, en qualifiant de «fabulations» les spéculations de ce type. Le leader du RND a également balayé du revers de la main la polémique ayant trait au taux de chômage qui est de 11,3% rendu public récemment par l'ONS et que certains courants ont remis en cause. A ce sujet, Ouyahia a précisé que «l'ONS se base sur les critères du Bureau international du travail (BIT)» dans cette enquête, tout en reconnaissant que «l'Algérie a une sérieuse bataille du chômage à mener même si celui-ci est en baisse». Les dernières décisions que le chef de l'Etat vient de prendre pour la relance du secteur de l'agriculture ont été également passées en revue par le premier responsable du RND à la même occasion. Pour lui, «l'effacement de la dette des agriculteurs annoncé par le président de la République n'est que justice», tout en ajoutant que «la dette des agriculteurs n'est pas accompagnée de subventions, c'est la seule activité qui est exposée au cataclysme climatique. La sécheresse non seulement empêche l'agriculteur de payer sa dette mais elle le met par terre». Cependant que «l'agriculture qui est le deuxième secteur de production de biens dans notre pays n'a bénéficié que de 55 milliards de DA d'effacement depuis l'indépendance, alors que le secteur industriel en a bénéficié à raison de presque de 1500 milliards», a ajouté Ouyahia. L'autre question d'actualité que le numéro un du RND a évoqué est celle liée à la compatibilité du marché national aux investissements directs étrangers. A cet égard, il estimera que «ni les hommes d'affaires ni les membres de la délégation du FMI qu'il a rencontré à Alger ne se sont plaints des procédures imposées par l'Algérie dans ce contexte». Par contre, les seuls qui se plaignent de la difficulté des procédures sont «les investisseurs dans l'économie du bazar», estime Ouyahia qui rappellera aussi que 17 000 entreprises étrangères sont établies en Algérie. «Il est temps de remettre les pendules à l'heure et d'autres mesures seront prises pour couper l'herbe sous les pieds de ceux qui pensent que l'Algérie est un bras cassé», a-t-il averti avant de conclure que «le protectionnisme est de retour à grand pas dans le monde et nous aussi nous devons défendre notre territoire». M. Amani