Les retards accumulés depuis la crise financière de l'année 1986, consécutivement à la baisse des cours du baril de pétrole, ont induit fatalement une crise sociale qui se traduit par le chômage, la précarité, l'exclusion du fait qu'il n'y a pas de politique d'octroi d'un revenu minimum, et on sait que l'exclusion mène vers la vie en marge de la loi. La classe politique s'avère ou se découvre impuissante à faire face à la révolution des demandes incessantes et permanentes. Depuis qu'est cassé le monopole sur le commerce extérieur et que les importations et la vente en l'état ont édifié et élargi une classe qui a eu accès à la fortune, il y a dans le paysage social, et bien apparents, un haut et un bas séparés par une classe moyenne qui devrait jouer le rôle de classe tampon entre les riches et les moins nantis, pour ne pas dire ceux qui vivent dans la précarité. Une caractéristique nouvelle marque le paysage social, à savoir que le chômage touche aussi bien les diplômés que le reste de la population. L'autre caractéristique concerne le découplage entre la croissance obtenue par la dépense publique et l'emploi, durable surtout, la première n'impliquant pas forcément le second. Croissance sans emploi ? Cela est possible, plus particulièrement quand on sait qu'elle est représentée par l'augmentation des cours du baril de pétrole, cela entrant presque à 50% du PIB. La démocratisation de l'enseignement a permis d'accroître le nombre de jeunes qui ont eu accès à un cycle long de la formation, le cycle supérieur particulièrement. Il était question que les pouvoirs publics mette l'accent sur l'accès à un métier par le biais de la formation professionnelle, et que le patronat participe à la fois par la formulation des besoins en formation dans les métiers et par son engagement à en recruter, en compensation de la baisse des charges consentie par les pouvoirs publics. Quelles sont les réalités sociales pour que les programmes soient bien ajustés. Il y a toujours eu un problème de chiffres, de statistiques, de divergences, ce qui amène à des analyses inappropriées et donc à des décisions également inappropriées, avec pour implications l'insécurité dans l'emploi et la conviction que chacun peut en être victime. N.B