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Sidi Saïd : “J'assume toutes mes responsabilités”
Il déclare que le contenu du document qu'il a envoyé au ministère du travail était faux
Publié dans Le Maghreb le 11 - 02 - 2007


Animée, c'est le moins que l'on puisse dire de l'audience d'hier au tribunal de Blida. En effet, le procès de la caisse principale d'El-Khalifa Bank a connu un bon nombre de rebondissements avec les témoignages, hier, d'Arezki Idjerouidène, P-DG d'Aigle Azur et actionnaire majoritaire d'Antinéa Airlines, d'Abdelmadjid Sidi Saïd, SG de l'UGTA et d'Aboudjerra Soltani, ministre d'Etat sans portefeuille et ancien ministre du Travail et de la Sécurité sociale. C'est ainsi que la séance du matin a été consacrée à l'interrogatoire d'Arezki d'Idjerouidène qui a eu à évoquer la transaction l'ayant lié à Moumène Khalifa à propos de la cession d'Antinéa Airlines. Idjerouidène qui a signé en janvier 2001 un contrat de vente d'Antinéa à Khalifa, a qualifié cette affaire, après recul, d'"escroquerie". Le témoin indiquera qu'il était " actionnaire majoritaire de la compagnie aérienne avec 51% des actions alors que les 49% des actions restants reviennent à la compagnie française Gofast". La présidente de l'audience, Mme Fatiha Brahimi, interrogera le témoin sur les relations qu'il entretenait avec l'accusé principal dans cette affaire. "C'est le ministre des Transports, Sid Ahmed Boulil, qui m'a présenté Rafik Khalifa à l'hôtel Sofitel, en juillet 1999, lors de la réception organisée à l'occasion de la remise des agréments à 4 compagnies aériennes privées, dont Antinéa. Quelques temps après il a cherché à me contacter afin de lui vendre Antinéa Airlines. Khalifa était un homme d'affaires connu et la presse parlait de lui tous les jours" rétorqua-t-il, avant d'ajouter : "je n'avais aucune relation avec Khalifa et je dirais même qu'on était concurrents, puisque nous dirigions tous les deux des compagnies aériennes". La magistrate précisera que les négociations ont été effectuées en France et demandera au témoin quelles sont les personnes qu'il a vues dans le bureau de la banque Khalifa à Paris. Celui-ci répondra avoir "vu Mme Djazerli Djaouida lors des négociations à Paris", avant que la magistrate ne le relance sur le prix de cession de la compagnie et le lieu la signature du contrat. Idjerouidène répondra qu'"on s'est entendu sur le résultat de l'expertise, la valeur des actions était à 200 millions de dinars". Il a ajouté également que "le brouillon de l'acte de session a été signé le 8 janvier 2001 dans une villa à Chéraga avec maître Rahel", qui est, pour rappel, impliqué grandement dans cette affaire, tandis que l'acte était sorti le 9 janvier. C'est ainsi que la magistrate demanda au témoin si Khalifa l'avait payé avant ou après la signature. Celui-ci indiquera avoir exigé qu'on le paye "mais Khalifa m'a emmené à la banque et m'a présenté Mir Omar qui s'est chargé de m'ouvrir un compte à découvert sans que je le sache", et d'ajouter : "je me suis bel et bien fait escroquer Mme la présidente". Il dira qu'il pensait " que le compte qui m'a été ouvert à El Khalifa Bank était alimenté de celui de Rafik Khalifa", a indiqué le témoin, ajoutant que le comportement de l'acquéreur de sa compagnie "dépasse" son imagination et qu'il n'aurait "jamais pensé qu'un homme d'affaires pouvait être un escroc qui s'est joué de moi". Il ajoute avoir "fait au début un transfert de 3 millions de DA et la somme global s'élève à 210 millions de dinars". C'est à ce moment que la juge précise que cet argent que M. Idjerouidène a retiré d'El Khalifa Bank était l'argent des déposants et ce n'était pas le PDG de la banque qui avait payé de son compte. Il faut dire que ce grand homme d'affaires a été appelé par M. Moncef Badsi, le liquidateur de la banque en question, pour rembourser ce qu'il doit à la partie civile. Chose qu'il a refusé, Idjerouidène qui dira tout simplement : "Je regrette pour les déposants mais, malheureusement, je suis victime dans cette affaire. Rendez-moi la compagnie et je vous rends l'argent". La présidente de l'audience a ensuite appelé à la barre l'accusé Omar Mir, ex-DG de l'agence de Cheraga, qui a expliqué avoir ouvert un compte débiteur à découvert qui était alimenté à partir de la banque (argent des déposants). De son coté, Mohamed Tahar Beldjoudi, directeur général de la Caisse nationale des Retraités (CNR), et ex-directeur adjoint de cette instance a été appelé à témoigner. Mme Brahimi lui demanda si des placements ont été faits après mai 2002 ? "Oui, Mme la présidente", dira le témoin. Elle lui fera remarquer qu'il fallait informer le ministre du Travail de l'époque. Par ailleurs, M. Mustapha Mened, directeur financier de la Caisse nationale d'assurance sociale (Cnas), accusé de corruption, a été appelé à la barre. Ce dernier dira qu'avant "son arrivée pour ce poste en 1997, la Cnas avait des placements au niveau du CCP et du Trésor". La juge fera remarquer que la décision du placement revient aux membres du conseil d'administration et de son président, qui est faut-il le rappeler, le SG de l'UGTA, M. Sidi Said Abdelmadjid. M. Mened répond que "d'après ses informations, le président du conseil était présent lors de la prise de la décision". Il ajoute "on a fait un placement de l'ordre de 4 milliards de dinars dans l'agence d'El Harrach et par la suite un autre placement de 2 milliards de dinars", en révélant que le document, qui contient la résolution votée par le conseil, n'était pas valable et qu'il fallait informer le ministre chargé de la Sécurité sociale. C'est à cet effet que, Mme Brahimi a convoqué les 29 membres du conseil d'administration pour en témoigner. C'est ainsi que Mme Nadera Chentouf, chargée de toutes les caisses sociales a été appelée à la barre pour indiquer qu'elle n'a trouvé aucune trace du PV de la réunion du Conseil d'administration de la Cnas. Pour sa part Abdelmadjid Sidi Saïd a révélé que la décision de placer l'argent de la Cnas a été prise, lors d'un conseil d'administration, tenu le 21 avril 2001 et non le 12 février 2002. C'est ainsi qu'ils ont décidé de placer les fonds de la Cnas, là où on pourrait tirer le plus d'avantages. Le témoin se contredira en indiquant que la décision finale de transférer les fonds de la Cnas, revient à la DG et non au Conseil d'administration. Aussi, la présidente de l'audience fera remarquer au témoin que la Cnas a fait différents placements à El-Khalifa Bank, entre janvier et septembre 2002, mais que cela n'a pas été répertorié sur le registre des réunions du Conseil d'administration. Elle lui fera également remarquer que le DG de la Cnas a indiqué que c'est sur ses instructions qu'il a fait ces placements. "Vous n'avez pas le droit de faire ce genre de choses sans l'accord du Conseil d'administration", insiste Mme Brahimi. Sidi Saïd dira qu'il n'a jamais "vu ce registre. Ce n'est que le 9 janvier 2005 que j'ai su que la Cnas a fait 5 dépôts". La magistrate l'interrogera ensuite sur la vente du local du journal Thawra wa Aamal au groupe El-Khalifa. Sidi Saïd indiquera qu'ils l'ont cédé pour 17 milliards de centimes, dont ils ont pu récupérer 10 milliards auprès du liquidateur. La magistrate lui fera remarquer que les papiers du local n'étaient pas régularisés. Chose à laquelle le témoin n'a pas préféré répondre. Le procureur a ensuite tarabusté le témoin à propos de la correspondance qu'il a envoyée au ministère du Travail et de la Sécurité sociale. "Vous avez indiqué dans ce document que suite à la réunion du conseil d'administration, il a été décidé de placer les fonds de la Cnas à El-Khalifa Bank alors que ce conseil n'a pas eu lieu ", insistera le magistrat. Exaspéré, Sidi Saïd dira "j'assume toutes mes responsabilités et j'avoue que le contenu de ce documents était faux". La présidente de l'audience interrogera le témoin sur la façon dont il a rencontré Khalifa. "Lors de réceptions officielles", dira Sidi Saïd. La magistrate lui demandera s'il a eu affaire à Rafik Khalifa à titre personnel. Le témoin rétorque : "oui. Je l'ai vu à deux reprises à sa villa de Chérarga". L'ex-DG de la Cnas a ensuite été rappelé à la barre pour confirmer tout ce qui a été dit par Sidi Saïd. Pour sa part Aboudjerra Soltani a indiqué qu'il a occupé le poste de ministre du Travail et de la Sécurité sociale entre le 27 décembre 1999 et le 28 mai 2001. Il dira qu'au cours de cette période il n'a reçu aucune correspondance à propos du dépôt des fonds de la Cnas à El-Khalifa Bank et que cette opération a été effectuée après son départ. Il indiquera avoir constaté plusieurs anomalies au sein de la Casnos et qu'il a tenté de recouvrer les fonds de la caisse lorsqu'il était en poste. Mais après son départ il a su que les fonds de la Casnos ont été déposés à El-Khalifa Bank.

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