La vie politique algérienne va connaître durant, trois semaines, à partir de ce jeudi, début officiel de la campagne électorale en vue de l'élection du président de la République, un regain d'intensité. Il s'agit incontestablement de l'échéance la plus intéressante pour les semaines à venir. Six candidats sont en lice dans la course à la haute magistrature du pays, dans un climat rassurant en matière de respect des critères de transparence de l'ensemble des opérations de préparation matérielle et humaine et d'égalité de traitement des candidats. En effet, les lois de la République ouvrent la voie à la "démocratie politique" qui n'est plus enfermée dans le carcan de la pensée unique. Il n'existe de limitation à la démocratie que le respect implicite de ses principes universellement admis à travers lesquels va se dérouler la bataille des urnes. Ainsi, les six postulants vont s'affronter devant le grand public. Et il est cependant évident que le véritable "combat" va se livrer autour des programmes de chacun des six postulants qui auront à faire valoir leur style à transmettre le message. Chacun d'eux tentera d'utiliser son expérience du terrain et sa capacité à convaincre pour attirer le plus d'électeurs à la seule condition d'accepter le risque méritoire du jeu démocratique. Et pour parer à toute éventualité, le président de la République, dans son instruction datée du 7 avril, a mis l'accent sur la consécration de la souveraineté du peuple. Le chef de l'Etat s'est engagé à plusieurs reprises à garantir la régularité des élections dont le contrôle est confié à une Commission nationale indépendante dont les structures sont présentes au niveau de chaque wilaya et de chaque commune. Un mécanisme sécurisant pour les six candidats. Pour démontrer sa sincérité, l'Etat a fait également valoir que les six candidats auront accès à tous les médias publics avec le même temps d'antenne. L'Etat prendra également en charge une partie des frais de la campagne électorale des six candidats. Il ne reste qu'à ces derniers de se soumettre à la pratique d'une campagne électorale propre. B. Chellali