Dans un communiqué envoyé aux candidats, et qui est parvenue hier à notre rédaction, le syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique a exposé les entraves que connaît l'élève algérien. Alors qu'il est tout à fait clair qu'un école créatrice de renaissance est le meilleur investissement pour l'avenir, l'erreur des différentes politiques éducatives appliquées en Algérie était d'avoir mis l'élève dans un moule qui l'étouffe, voire l'abrutit, plus grave encore ces dernières lui font perdre tout raisonnement rationnel et logique. Le nombre d'élèves est passé de 829 969 au lendemain de l'indépendance à 8 millions aujourd'hui. Il faut assainir la situation, mettre en place tous les moyens scientifiques afin de cerner les problèmes ainsi que les causes pour éviter la déperdition. On ajoutera que l'impact psychologique est d'une importance majeure car l'échec est la conséquence d'une situation difficile que vit l'enfant, sans pour autant qu'elle soit comprise ou même perçue par son entourage ; en réalité, le véritable échec scolaire c'est une situation individuelle complexe dans laquelle de nouveaux résultats à l'école ne sont qu'une partie visible d'un problème plus vaste qu'il faudra bien considérer dans ses causes et sa diversité. Le syndicat a ensuite exposé la gravité de la situation en Algérie en donnant un schéma où on constate clairement que la déperdition scolaire est alarmante ; sur 100 élèves scolarisés en première année fondamentale, 90% passent au collège ce qui nous donne 90 élèves. Sur ces 90 élèves, 60% passent au lycée, ce qui nous donne 54 élèves. Sur ces 54 élèves si on suppose que le pourcentage de réussite au bac est de 60%, on a 30 élèves d'admis sur les 100 élèves inscrits aux temps T, ce qui nous donne 30%. Aucun doute que le système éducatif produit des échecs stupéfiants, dans la mesure où les exigences de l'enseignement ne sont pas respectées. Il faut procéder à une recherche avec un test psychologique et psychotechnique pour l'orientation des élèves afin de déterminer leurs capacités intellectuelles et leur capacité pédagogique. Le syndicat a aussi évoqué les relations de travail entre administration et salariés, la liberté d'appartenance et l'activité syndicales constituent la pierre angulaire de l'exercice concret du droit syndical. Chez nous, cette notion n'est que théorique, étant donné que le fonctionnaire placé en situation de subordination juridique ne bénéficie pas de garantie contre les discriminations de l'administration à l'égard des syndiqués. Le recours à l'arsenal juridique et les ponctions sur les salaire des fonctionnaires lors des actions syndicale réduisent à zéro l'activité syndicale. Il ne sert à rien de proclamer le droit syndical sans reconnaître au syndicat les moyens de son action. Cette évidence est garantie dans la convention 87 du bit, ratifiée par notre pays en octobre 1962. Le syndicat demande la garantie de protection contre l'administration qui tentera de favoriser un groupement docile, ou des pratiques destinées à contraindre à l'adhésion à un syndicat privilégié des pouvoirs publics. Il faut dire que depuis une décennie la question des retraites occupe régulièrement le devant de la scène publique. Partout dans le monde, d'éminents personnages se réunissent afin de conforter leurs idées pour les mettre au service de leurs pays ; dans notre pays la retraite est devenue un élément très important de cohésion sociale et de solidarité, c'est pour cela qu'il faut mettre la production des richesses au service de la satisfaction des besoins sociaux. Les membres du syndicat trouvent vraiment paradoxale et décourageant que l'effort de l'enseignant, qui exerce un métier aussi noble mais stressant, ne soit pas récompensé par une retraite après vingt cinq ans de service.