La filière céréale représente la première industrie agro-alimentaire en Algérie qui connaît une dépendance vis-à-vis de l'étranger pour satisfaire la demande en céréales, principalement les blés, mettant ainsi en péril notre sécurité alimentaire et notre souveraineté. La production de blé n'est pas suffisante pour satisfaire les exigences d'une population à croissance rapide. L'écart entre la production et la demande est en constante augmentation. La consommation moyenne de blé par habitant est évaluée à plus de 220 kg par an, d'où un besoin total de 66 millions de quintaux pour une population de 35 millions. La production moyenne est estimée à 22,5 millions de quintaux, d'où une couverture par des importations de l'ordre de 69% (6 millions de tonnes dont 4,5 millions de blé tendre et 1,5 million de tonnes, de blé dur). Le coût de ces importations s'élève à plus de 1,5 milliard de dollars. Cette situation fragilise davantage le pays en raison de l'instabilité du marché international. Notre sécurité alimentaire passe en premier par l'augmentation de la production ; il est impératif d'augmenter les performances de production et d'introduire la notion de la qualité technologique des blés. Le système céréalier emploie plus 675 000 personnes. Le Système céréales jachère couvre annuellement 5,5 millions d'hectares, soit 65% de la surface agricole utile. Fictivement, la moyenne de production durant la période 1991-2000 a atteint les 23.400.000 quintaux et la moyenne de production durant la période 2000-2008 a atteint les 30.415.000 quintaux. D'autre part, le ministère de l'Agriculture et du Développement rural (MADR) a mis en place un Programme de renouveau économique agricole (REA) et un Programme de développement rural (DR). Pour les céréales, un programme d'intensification par l'irrigation d'appoint est en cours de réalisation. Ce programme vise, à l'horizon 2013, à atteindre un niveau de 51 millions de quintaux, soit 73% des besoins de la demande en produits céréaliers. Il a pour objectifs l'augmentation de la production et de la productivité (un rendement moyen escompté de 40 q/ha), le renforcement des capacités de stockage au niveau des fermes et l'intégration de la filière. Pour la réalisation de ce programme, des mesures ont été mises en place. Parmi ces dernières, des mesures économiques repliables à l'exonération de la TVA pour les engrais et les pesticides et le leasing machinisme agricole, le relèvement des prix à la production, récolte 2008 : Blé dur : 4 500 DA, blé tendre : 3 500 DA. En matière de développement et pour couvrir les besoins en semences, il est prévu l'augmentation du programme de 120 000 ha à 170 000 ha. Aussi, le MADR a mis en place une stratégie fondée sur la mobilisation du potentiel de production qui a pour objectif de garantir la sécurité alimentaire, augmenter le taux de couverture des besoins de consommation par la production nationale, réduire le coût de l'Etat du soutien à l'économie céréalière, la préservation de la santé : cahier des charges très stricte, qualité et spécification techniques, maintien du prix administré de la farine (décret 96-132), prix de la semoule administré (décret exécutif n°07-42 du 25/12/2007, maintien du prix de la baguette de pain. Nassim I.