Le produit biotechnologique, qui occupe actuellement cinquante pour cent du marché mondial intéresse sérieusement le groupe Saidal qui entend investir dans ce domaine, c'est ce qui en ressort de la déclaration de Rachid Zaouani, directeur général de cette entreprise, depuis Constantine. Il ajoutera que ces produits seront développés grâce aux recherches les plus avancées dans le domaine du génie génétique, ce domaine qui donne aux chercheurs les moyens techniques d'étudier les gènes et les protéines qu'ils produisent afin de mieux connaître leur fonctionnement ainsi que la cause des maladies génétiques. On ajoutera que M. Zaouani avait accueilli, sur le site de l'usine d'insuline de Constantine, l'ambassadeur du Royaume de Belgique, Christian van Driesch à la tête d'une délégation de diplomates de son pays venus visiter l'unité. Par ailleurs, le responsable de Saidal avait souligné que l'extension que compte entamer Saidal nécessitera, l'utilisation de 50 % des anciens locaux voisins de l'entreprise de distribution de médicaments “Digromed”. M. Zaouani ajoutera que son groupe recrutera également des cadres et des techniciens spécialisés. Il a également précisé que le pôle industriel qui s'étoffe à Constantine produira notamment, à partir de 2009, le vaccin de l'hépatite B avec une capacité de 10 millions d'unités par an, ce qui devrait satisfaire la demande nationale, avant d'ajouter que Saidal produira aussi d'autres produits tels que les interférents et l'hémoglobine. Il faut dire que la compétence de cette unité Saidal de Constantine, qui fut inaugurée par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, le 16 avril 2006, et qui produit une insuline de “très haute qualité”, a suscité un vif intérêt de la part de la délégation belge. On précisera qu'elle dispose d'un effectif de 280 travailleurs dont 100 cadres, quant à sa capacité de production elle est de 5 millions d'unités pour la vente, ce qui dépasse largement les besoins nationaux en insuline. Lors de cette visite, le directeur de cette unité, Karim Semrani, avait rappelé que l'usine de Constantine constitue l'unique établissement du genre dans le monde arabe et en Afrique. Dans ce même contexte, il est utile de souligner l'importance de la décision prise en octobre dernier par le gouvernement et qui concernait l'interdiction des importations de médicaments qui sont déjà fabriqués localement afin d'enrayer l'anarchie régnant dans le secteur, ce qui a donné un bon saut à Saidal. Cette décision est avantageuse aussi bien pour Saïdal que pour l'Etat algérien, qui doit en urgence, réduire sa facture d'importation de médicaments, plombée d'année en année jusqu'à atteindre un pic de 1,85 milliard de dollars en 2008 contre 1,44 milliard en 2007, soit une hausse de 27,86 %. Les Algériens seront eux-mêmes gagnants, grâce aux prix réduits des médicaments fabriqués localement, beaucoup moins chers que ceux importés. Par ailleurs, le gouvernement, dans le cadre de sa stratégie industrielle, a fixé un objectif aux producteurs nationaux : couvrir 65 % des besoins du pays en médicaments d'ici à 2012. Saâdia A.