Après l'entrer en vigueur de l'accord de la zone Arabe de libre échange (ZALE) en janvier dernier, les négociations sont toujours en cours, sur la définition des règles d'origine des produits échangés dans le cadre de la ZALE. En effet, les négociations butent sur la détermination de 26 catégories de produits, selon Redouane Laalili, conseiller chargé de la coopération au ministère du Commerce. « A ce jour, il n'y a pas eu d'entente entre les pays membres de la ZALE sur la définition des règles d'origine de 26 catégories de produits », précisant qu'”il y a eu par contre accord sur 80 autres catégories de produits”. Le responsable a laissé entendu que les négociations n'avancent pas, notamment, sur certains groupes de produits tels que les textiles, les produits de la minoterie, les préparations de viandes, les combustibles minéraux, les produits pharmaceutiques, les huiles essentielles, les détergents et les matières plastiques, a-t-il souligné. Dans cet optique, l'Algérie revendique pour ces catégories de produits un critère de transformation substantielle se rapprochant au minimum de 70% de valeur ajoutée, afin de protéger certaines industries nationales susceptibles d'être menacées par cet accord, explique ce cadre, en faisant observer que certains pays arabes sont spécialisés dans la production de tel ou tel produit. Par ailleurs, ce taux est également vivement défendu par le groupe constitué des pays du Maghreb en plus de l'Egypte et du Soudan, alors que les pays du Golfe militent pour le maintien d'un taux critère de 40%, tel qu'il est prévu provisoirement dans le cadre de la convention de facilitation des échanges commerciaux. Dans le même sillage, il est noter, que l'Algérie défend ce taux de transformation à 70% d'autant plus que des pays arabes ont déjà signé des accords d'associations avec l'Union Européenne sur la base de ce critère. Selon Redouane Laalili, “ce critère rigoureux limitera au maximum l'accès des produits non arabes à cette zone de libre échange”. Cependant, et en dépit de cette réalité, les pays du Golfe maintiennent la pression pour continuer à travailler avec le critère de 40% en faisant espacer les négociations dans le temps de sorte à profiter au maximum de cette situation. A noter, que les deux groupes ont tenu, jusqu'ici, 14 réunions de travail dans le cadre du comité des règles d'origine mais sans arriver à des compromis sur ces catégories de produits, a-t-il indiqué, en ajoutant “que les négociations sont très ardues entre les deux camps”. Laalili a cependant annoncé que les négociations vont se poursuivre au mois de mai prochain au Caire avec le groupe du Golfe qui va apparemment présenter de nouvelles propositions. Le négociateur a par ailleurs fait savoir que le comité technique d'évaluation du suivi de l'accord d'association avec l'UE, sera prochainement élargi pour suivre également l'accord de la ZALE. Pour rappelle, sur les 22 pays arabes seuls trois pays n'ont pas ratifié la convention relative à l'application du programme exécutif de la ZALE. L'Algérie qui a ratifié l'accord en 2005, n'a adhéré officiellement à cette zone qu'en janvier 2009, rappelle-t-on. En 2008, les exportations algériennes vers les pays arabes ont atteint 2,18 milliards de dollars, contre1,24 milliard de dollars en 2007, en hausse de 76,35%, selon les Douanes algériennes. Quant aux importations, elles se sont chiffrées à 1,1 milliard de dollars, contre 905 millions de dollars en 2007, en augmentation de 21,4%. Yazid Idir