Le président Abdelaziz Bouteflika a affirmé, mardi, que la crise financière internationale a été, en grande partie, causée par le mode de gestion financière internationale, précisant qu'il est désormais urgent d'opérer des réformes en profondeur du système financier international sur une base solidaire, dans une allocution au Sommet des pays arabes et d'Amérique du Sud, lue en son nom par le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci. Il a souligné qu'il faudrait prendre en considération la représentation équitable au sein des groupes de réflexion appelés à se relayer au sujet de cette réforme. "Ce que nous craignons c'est que cette crise influe négativement sur les objectifs de Monterrey, notamment au plan des aides au développement", a ajouté le président Bouteflika, qui a souligné la nécessité d'activer la session de Doha autour des négociations commerciales multilatérales. D'autre part, le président de la République a relevé l'importance de ce Sommet qui, a-t-il dit, ''est témoin de notre volonté commune de préserver le niveau des relations entre nos deux régions et de les consolider". Il a précisé, à ce propos, que les deux régions ambitionnent de construire un partenariat multidimensionnel dans l'intérêt des deux parties. Pour Bouteflika, ce Sommet traduit la détermination de coordonner les efforts pour contribuer à favoriser les objectifs susceptibles de réaliser les intérêts légitimes de tous les peuples, sans exclusive, précisant qu'il reflète également l'identité des vues contenue dans la plate-forme de Brasilia. Evoquant les pas franchis en matière de coopération entre les pays arabes et ceux d'Amérique du Sud depuis le premier sommet de 2005, le président Bouteflika a observé que les différentes réunions ont indubitablement permis la redynamisation de la coopération et la concrétisation du partenariat dans divers domaines. Les résultats enregistrés jusque-là, a poursuivi le Président "sont satisfaisants à plus d'un titre mais demeurent modestes au regard des potentialités énormes et des capacités existant dans nos deux régions.'' A savoir, qu' à la fin des travaux du Sommet de Doha, on a conclu l' impératif de définir une activité commerciale entre les deux régions, notamment en ce qui a trait aux produits agroalimentaires et d'établir une coopération technique qui favorise le recours à des méthodes nouvelles en vue d'un meilleur échange. Concernant la crise financière mondiale, la Déclaration met l'accent sur la tenue d'une conférence internationale dans les plus brefs délais, dans le cadre des Nations unies, pour débattre de cette crise et apporter des solutions conformément à ce qui a été conclu au Sommet de Doha sur le financement du développement. Dans le contexte de la crise économique mondiale, l'Afrique va présenter une position commune contre la crise au G20, prévu jeudi à Londres. Désormais, la position commune africaine, assortie de recommandations concrètes dans la perspective d'une réponse internationale concertée, coordonnée et surtout solidaire et durable, témoigne de la ferme volonté de l'Afrique à peser désormais collectivement dans toutes les délibérations internationales en parlant d'une seule voix. Les 53 Etats membres de l'UA ont adopté cette position commune au cours de différentes réunions. L'Afrique sera représentée au G20 par une délégation de l'UA, conduite par le Premier ministre de la République fédérale démocratique d'Ethiopie, Meles Zenawi, avec le Président de la Commission de l'UA, Jean Ping. Ouzna Mesroua