«La langue française n'est qu'un outil et moyen de communication et d'échanges», a souligné le chef de l'Etat. L'Algérie n'adhèrera pas à l'Organisation internationale de la Francophonie. Cette éventualité n'est pas envisageable, au moins pour le moment. C'est ce qu'a laissé entendre le président de la République. L'Algérie reste «toujours attachée à son identité nationale arabe et amazighe...», a déclaré, hier, Abdelaziz Bouteflika dans son allocution prononcée au 12e Sommet de la Francophonie qui se tient à Québec au Canada. Pour le Président Bouteflika, la langue française n'est qu'un outil et moyen de communication et d'échanges. «Nous apprécions la langue française en tant qu'outil et moyen de communication et d'échanges», a-t-il souligné. Et d'assurer que l'Algérie «a entrepris des efforts importants, notamment en termes de formation de formateurs, pour l'enseignement du français dans son système éducatif afin de permettre à ses jeunes une plus grande ouverture sur le monde». S'exprimant sur le phénomène du terrorisme, le premier magistrat du pays réitère l'attachement de l'Algérie à la signature d'une Convention globale contre le terrorisme. Car il considère que ce fléau est transfrontalier et aucun pays n'est aujourd'hui à l'abri, ni peut «s'en considérer épargné». «L'Algérie ne cesse d'appeler, a soutenu le président de la République, depuis plus d'une décennie, à la conclusion d'une Convention globale contre le terrorisme international comprenant une définition, sans équivoque, de ce fléau, dissociant clairement la lutte légitime contre l'occupation étrangère, des actes perpétrés par des individus et des groupes terroristes et évitant tout amalgame préjudiciable au dialogue des cultures et des civilisations.» Abordant l'actualité mondiale, notamment la crise financière, M.Bouteflika a appelé, dans son allocution, la communauté internationale à formuler une nouvelle politique pour une relance durable de l'économie mondiale. «Face aux menaces de récession généralisée, la communauté internationale se doit, impérativement et sur la base d'une analyse partagée, de formuler une politique de relance durable de l'économie mondiale, car il y va de la stabilité et de la paix dans le monde», a t-il affirmé. Le chef de l'Etat considère que l'actuel système financier est défaillant. Il suggère de dépasser le «système inique mis en place au lendemain de la Seconde Guerre mondiale pour servir les intérêts d'un nombre restreint de pays». Expliquant cette situation, le chef de l'Etat précise qu'il s'agit du «résultat du déséquilibre et du manque de prévisibilité au niveau mondial, lié en grande partie à l'absence de régulation et au relâchement constaté des efforts d'assainissement de l'environnement économique, laissé aux seules lois des marchés». Le chef de l'Etat a demandé, à ce propos, à faire associer les pays en développement à cette nouvelle démarche, tout en faisant observer que la préservation de la paix et de la stabilité «a été le souci majeur et constant de l'Union africaine». Le président de la République a estimé que cette crise financière est «sérieuse et des plus préoccupantes» et elle appelle des «décisions urgentes, voire une refonte du système économique et financier mondial qui a montré ses limites».