Le sommet arabe de Doha n'a pas été celui de la réconciliation interarabe. Le cycle Doha pour l'OMC n'avait pas été celui de la réconciliation entre le commerce et le développement, le processus mis en place ayant plutôt opposé l'un à l'autre dans un contexte où c'est dans les pays les plus pauvres, ou en développement, que se propagent le plus de fléaux. Quoi privilégier entre le profit et la dignité humaine ? A Doha, fut prise la promesse de diminuer la pauvreté de moitié à l'horizon 2015. Plus de huit années plus tard, les indices relevés indiquent que le pari ne sera pas tenu. La crise financière internationale vient encore plus d'en reculer l'échéance, récession économique oblige. Les altermondialistes veulent une autre voie, un autre modèle économique que celui basé sur le profit et la "marchandisation" de tout, de la santé, des services et même de la culture. On dit que le G20 est parvenu à un accord pour la relance de l'économie mondiale. Pour l'espace du G20 ? Pour l'espace mondial ? Le G20 a-t-il pensé aux pays en développement et à leur place ? Or, l'expérience a montré que les pays en développement sont plutôt approchés sous l'angle de ce qui pourrait en être tiré. Le G20, une sorte de gouvernement mondial pour ce qui concerne l'économie ? La souveraineté des Etats en développement se trouverait ainsi limitée, compte tenu que des décisions sont prises sans leur participation, alors qu'ils en auront à subir les conséquences. Il n'existe pas à l'échelle de l'ONU un organisme qui disposerait de fonds propres et qui déciderait d'actions communes. La limitation de la décision mondiale au G20 ne travaille pas en faveur de la "construction progressive d'une conscience commune au niveau mondial". La présence du secrétaire général de l'ONU au G20 serait-elle le signe que les intérêts de toutes les nations y sont représentés ? N.B