Par B.Chellali Chacun des six candidats en lice à la présidence de la République sera aujourd'hui confronté à son poids au sein du peuple. En terme de suspense, il attendra, jusque tard dans la soirée, le verdict des urnes dictant la voix légitime et souveraine de l'écrasante majorité des Algériens qui participeront au scrutin. Nul doute que la majorité des voix exprimées ira au candidat, qui durant sa campagne électorale, a su transmettre son message au peuple en tant que rassembleur autour du seul intérêt de la nation, et avancé ses propres arguments politiques pour attirer à lui le plus grand suffrage. Dans cette éventualité, tout indique que le grand électorat national a, durant les trois semaines de campagne électorale, décrypté dans chaque programme le message qui lui est adressé pour saisir les enjeux de cette élection présidentielle dont le jeu démocratique est préservé et garanti par la plus haute autorité du pays. Toutefois, en pareille circonstance, ce qui retient le plus l'attention des observateurs, c'est le comportement des électeurs, leur influence dans le choix final du futur président. Et c'est la clé du présent scrutin. Il est ainsi tentant de dire que pour un très grand nombre d'électeurs, le choix de l'élu a déjà été finalisé en tenant compte de son programme. Il ne s'agit pas ici d'une vue de l'esprit. Les Algériens ont, lors des précédentes consultations populaires, donné la preuve de leur forte conviction de ne pas s'enliser dans les idées et les programmes controversés. C'est dire que la réalité est beaucoup plus proche de l'appréciation populaire : il y a contraste entre le choix souverain du peuple et le bon escient de l'heureux élu de ce soir, tout décidé à servir les Algériens.