Par B.Chellali La mobilisation des électeurs au niveau de chaque bureau de vote pour participer au scrutin présidentiel, est exceptionnelle. Les jeunes ont été les premiers à accomplir leur devoir électoral dans une ambition des grands jours. Un élan de civisme généralisé partout aux quatre coins du pays à mettre surtout sur le crédit des jeunes. Une jeunesse qui vient de démontrer son profond attachement à l'Algérie. Les commentaires au sortir des urnes se sont prononcés de préférence sur la continuité qui se reflète dans la poursuite de tout le processus de renaissance engagé depuis 1999. Cela explique qu'il n'y a pas eu de surprise et il ne pourrait pas y avoir au regard de cette participation citoyenne. Les électeurs, acteurs principaux de cette consultation, ont pris leur entière responsabilité pour exprimer, non pas leur désir, mais leur exigence afin de prolonger le climat dans lequel s'investissent tous les espoirs très proches du réel socio-économique du peuple. Le déroulement du scrutin d'hier rehaussé par la discipline du corps électoral, est venu confirmer tout le vouloir de la société civile dans sa diversité à maintenir l'harmonie nationale à l'occasion de cette échéance politique créditée de la souveraineté populaire. Toutefois, certains qui n'ont compris ni la fonction ni les enjeux de cette élection présidentielle, ont vite fait de clamer qu'il s'agissait d'un suffrage joué à l'avance, oubliant de fait que perdre et gagner sont le "lit" naturel de la démocratie, et accepter le verdict des urnes est la marque de la démocratie. Dans tous les cas, pour de nombreux observateurs, l'essentiel de cette consultation réside dans la possibilité offerte aux Algériens de choisir leur Président entre six candidats en toute liberté et dans la plus grande transparence. Ainsi, tout indique que la présence du corps électoral à ce rendez-vous est un message direct transmis au nouveau président de la République. Celui-ci ne peut donc avoir pour seule vocation que de poser plus de piliers à la consolidation de l'Etat de droit. L'écrasante majorité des Algériens qui s'est rendue aux urnes, n'avait qu'un seul objectif, celui de donner suffisamment de temps et de légitimité au président élu. Le vrai sens de ce message semble vouloir dire à l'élu de répondre aux questions dévolues, à toutes les attentes. C'est peut-être un combat complexe, mais il appartient au nouveau chef d'Etat de savoir y répondre, d'abord en remédiant par une attitude bien différentes aux événements. Nul contexte que cette expression des citoyens ne peut être qu'une interrogation et une revendication pour le président issu des urnes d'hier, s'évertuera dès son investiture à servir face aux défis qu'il doit relever.