Une récolte de 1 400 000 quintaux de pomme de terre est attendue au mois de mai ainsi qu'au mois d'août prochain. Certes, avec une telle production le prix de ce tubercule doit sûrement connaître une baisse après la flambée qui défraye et qui continue de défrayer la chronique. En conséquence, le ministère de l'Agriculture et du Développement rural prévoit le renforcement du système de régulation des prix des produits de large consommation. Ainsi, Rachid Benaïssa ministre de l'Agriculture et du Développement rural a déclaré, dans ce contexte, à la Chaîne III qu'"une fois que cette quantité sera mise sur le marché, le prix de la pomme de terre devra amorcer une tendance baissière". Aussi, pour préserver les producteurs d'une éventuelle baisse des revenus, de nouvelles dispositions ont été prises pour le stockage de la surproduction. Il s'agit de la mobilisation, de la part du ministère de tutelle, de chambres froides d'une capacité de 2 200 000 m3. "Des unités ont été réhabilités dans un cadre promotionnel au profit du ministère de tutelle afin de stocker le surplus de ce rendement en pomme de terre", a indiqué le ministre. En plus, "la mobilisation de chambres froides offrira une éventuelle chance aux investisseurs de s'impliquer dans le domaine du froid dans plusieurs wilayas du pays". Or, "ces unités doivent être plus les proches possible des zones de production pour faciliter le déplacement de la marchandise vers ces chambres". Et d'ajouter que "l'année dernière l'exploitation de ces chambres froides a atteint une capacité de 300 000 m3 utilisés pour stocker cette production. Cette année, avec le nouveau programme engagé, ce chiffre a totalement augmenté". Signalons qu'au-delà des produits de large consommation, les agriculteurs algériens semblent porter un intérêt particulier pour les cultures exotiques comme les kiwis, avocats, etc. Une expérience pilote menée par l'institut technique de l'arboriculture et après de longues recherches effectuées par des professeurs de cet institut, démontrent que la culture de fruits exotiques a été introduite en Algérie, pendant la période coloniale. Ces fruits ont fait l'objet de nombreux tests lesquels prouvent que ces cultures s'adaptent normalement au climat de la bande littorale. Selon M. Mohand El Arebi Rabhi, chef département expérimentation à l'institut d'arboriculture, "ce type de cultures est largement maîtrisé par les professeurs. Elles sont aussi très intéressantes pour la recherche et moins coûteuses". D'autre part, ces fruits exotiques ne sont disponibles que dans le marché de Boufarik. Un marché réputé par la qualité de ses fruits et légumes. Mais les fruits exotiques sont relativement chers, car l'offre reste très faible, mais il faut dire qu'ils n'ont rien à envier aux fruits importés. Nassim I.