La Banque arabe pour le développement économique en Afrique (Badea) a accordé des prêts de l'ordre de 190 millions de dollars pour le financement de projets de développement en Afrique en 2008 et ce, au titre de son plan quinquennal (2005-2009). C'est au cours de la 34e réunion annuelle du Conseil des gouverneurs de la Badea dans le cadre des assemblées annuelles des institutions financières arabes tenues mercredi en Jordanie, que le président du conseil d'administration de la Badea a indiqué, dans son rapport, que l'institution financière a affecté un montant de 185,25 millions de dollars au financement de 23 projets de développement dans différents secteurs et 6,75 millions de dollars pour le financement de 31 projets d'assistance technique.Le nombre des prêts et aides accordés par la Badea (54) "met en valeur les énormes efforts déployés par les responsables de la banque et son niveau de déploiement à travers l'approbation de projets et programmes dans les pays bénéficiaires". Selon le rapport, le plan quinquennal (2010-2014), adopté par les gouverneurs de la Badea lors de leur réunion, prend en compte la sécurité financière de la banque et augmente le montant proposé pour le prochain plan, en dépit de la crise financière mondiale, de 100 millions de dollars par rapport au précédent plan auquel il a été affecté 900 millions de dollars. Le rapport a révélé, par ailleurs, que la Badea a enregistré, en 2008, une perte de 90 millions de dollars du fait de la crise financière mondiale.Notons aussi que les gouverneurs de la Badea ont réélu l'Algérien, M. Abdelaziz Khellaf, directeur général sortant de la banque pour un deuxième mandat de trois ans. L'ensemble des délégations arabes ont soutenu la candidature de l'ancien ministre algérien du Commerce pour un deuxième mandat à la tête de la Badea saluant les réalisations accomplies par la banque lors de son premier mandat. Le ministre des Finances, M. Karim Djoudi, s'est félicité, dans une décalaration à l'APS, de la réélection de M. Khellaf au poste de directeur général de la Badea soulignant que l'ensemble des Etats arabes avaient appuyé sa candidature. Il a, par ailleurs, mis en exergue l'importance des assemblées annuelles des institutions financières arabes pour examiner la situation financière de ces dernières avant de revenir sur les difficultés auxquelles elles sont confrontées suite à la crise financière et économique mondiale. L'Algérie, a fait remarquer le ministre, est fortement présente au sein des conseils d'administration de ces institutions, où elle joue un rôle prépondérant. Cette session sera marquée par la création, pour la première fois, d'un groupe de ministres arabes des Finances, a-t-il ajouté. Pour sa part, M. Abdelaziz Khellaf a exprimé sa reconnaissance aux pays arabes qui l'ont réélu à la tête de la Badea soulignant que cette décision traduisait l'importance de l'Algérie dans cette institution et son rôle sur les plans africain et arabe. Il a indiqué que cette réélection, qui impulsera les efforts de la banque en faveur du développement de l'Afrique, lui permettrait de poursuivre son action dans le cadre du soutien de la coopération arabo-africaine. Synthèse Isma B.