La Banque arabe pour le développement économique de l'Afrique (Badea) a consacré plus de 3 627 millions de dollars pour l'Afrique depuis sa création en 1974. S'exprimant à l'ouverture de la 1re rencontre des entreprises arabes et africaines, lundi à Dakar, le directeur général de la Badea, Abdelaziz Khelef, a révélé que le volume total des financements approuvés par la Badea depuis 1975, à mars 2009, en faveur des pays africains bénéficiaires, a atteint le montant de 3 627,512 millions de dollars. Cela a permis de financer 447 projets, 460 opérations d'assistance technique, 32 prêts pour le secteur privé et 14 opérations d'aide d'urgence au profit de certains pays touchés par les calamités naturelles, selon un document de la banque rendu public à l'occasion de cette rencontre qui se tient sous le thème “Les entreprises arabes et africaines de travaux au service de la coopération arabo-africaine”. Soulignant l'importance de cette coopération, le responsable de la Badea a invité les entrepreneurs privés arabes et africains à “travailler main dans la main” pour participer à la marche vers la renaissance de la coopération entre le monde arabe et le continent africain. Pour M. Khelef, il s'agit de supprimer les difficultés qui se dressent sur le chemin des opérateurs économiques privés arabes et africains et les mettre en contact direct sur les marchés arabes et africains. “Après avoir organisé des foires arabes et africaines, la Badea est persuadée de la nécessité de renforcer la coopération économique entre le secteur privé arabe et africain”, a ajouté M. Khelef, louant les avantages de la rencontre de Dakar lors de laquelle les participants examineront plusieurs sujets. Il s'agit, notamment, des “règles et procédures d'acquisition des biens et services”, des “difficultés et contraintes rencontrées par les entreprises arabes et africaines dans la conduite de leurs opérations en Afrique subsaharienne” et de “la coopération entre entrepreneurs arabes et africains et les moyens de la développer”. De son côté, le ministre d'Etat sénégalais, ministre de l'Economie et des Finances, Abdoulaye Diop, a invité la Badea à accroître son volume financier en faveur de l'Afrique, soulignant le rôle que joue cette banque en sa qualité de partenaire financier qui ne pose pas de “conditionnalités” aux pays du continent. M. Diop qui se réjouissait du “partenariat fécond” entre l'institution financière arabe et les pays africains, a indiqué que le volume total des financements approuvés par la Badea au bénéfice des pays de l'Afrique subsaharienne, depuis 1975, est évalué à 3,5 milliards de dollars US. Il a ajouté que 104 millions de dollars US ont été accordés aussi aux pays africains au titre des opérations d'assistance technique. A cela s'ajoutent 149 millions de dollars US que la banque a utilisés pour l'allègement de la dette de pays de l'Afrique subsaharienne, a poursuivi M. Diop qui a révélé, par ailleurs, que la Badea a financé les activités hydro- agricoles du bassin de l'Anambé (Sud du Sénégal), à hauteur de 6,6 milliards de F cfa (13 millions de dollars US), sur les 21,5 milliards de F cfa (40 millions de dollars US environ) du coût total et s'apprête à financer un projet routier en Casamance. Le premier forum des entreprises permettra à une centaine de sociétés présentes de “procéder à des échanges d'expériences et de nouer des partenariats”. Créée en 1974 grâce aux actions des Etats membres de la Ligue arabe, la Badea est chargée de contribuer au financement du développement économique des pays africains non membres de la Ligue arabe, d'inciter les capitaux arabes à participer au développement économique africain et de contribuer à l'octroi de l'assistance technique nécessaire au développement de l'Afrique. Isma B.