Apparemment, la crise économique mondiale ne cesse d'intriguer les spécialistes et les gouvernements sur les outils à mettre à bord pour échapper à une éventuelle situation de chaos. En effet, après la réunion du G20, le pessimisme règne toujours dans la sphère économique mondiale. Dans cette optique, les pays du Maghreb ne peuvent être épargnés de cette crise. A cet effet, les participants au séminaire organisé à Tunis sous le thème «l'Europe et le Maghreb : l'impact de la crise économique internationale», ont réitéré le voeu d'une accélération du processus d'intégration de la région, comme meilleure réponse de ses pays à la crise internationale, mais aussi aux défis futurs. Les intervenants ont rappelé que le Maghreb était tout aussi menacé par cette crise internationale sans précédent, appelant toutefois à ne pas sombrer dans l'alarmisme et le fatalisme d'une situation susceptible, selon eux, de constituer, tout au contraire, une opportunité pour le Maghreb de «reprendre confiance en ses véritables capacités intrinsèques». En outre, une confiance réinstallée qui introduirait une harmonisation des politiques ainsi qu'une complémentarité des potentialités à même d'impulser la dynamique d'intégration régionale, de booster les économies, d'amortir la crise et de se dresser en solide partenaire dans la région. Pour sa part, le secrétaire général de l'Union du Maghreb arabe (UMA), Habib Benyahia, a estimé que la crise a été, malgré ses retombées négatives et ses dommages collatéraux, «source d'enseignements en matière de politique de prévention, démontrant la nécessité d'asseoir l'action post-crise au Maghreb sur des fondations économiques fiables». Avant d'enchaîner, «les effets de la crise sur le Maghreb seront modérés au cours de la prochaine période, mais nécessitent, toutefois, une plus grande vigilance de la part des pays de la région.» Benyahia a évoqué les projets fédérateurs, le renforcement du partenariat inter-maghrébin dans les secteurs de l'énergie, du bâtiment, du tourisme et des industries mécaniques. Par ailleurs, lors de son intervention, le premier responsable de l'UMA a fait savoir que les dernières études, élaborées par les institutions internationales spécialisées sur l'impact de la crise, montrent que les effets de la crise sur le Maghreb seront modérés, au cours de la prochaine période, mais nécessitent, toutefois, une plus grande vigilance de la part des pays de la région. Ces mêmes études prévoient que la deuxième crise qui suivra la crise financière sera celle de l'énergie d'où, a-t-il ajouté, l'enjeu de mettre en place, dès maintenant, une stratégie maghrébine commune axée sur les énergies renouvelables. L'intervenant a également appelé à déployer des efforts dans le domaine de l'industrie automobile, compte tenu de sa forte intégration dans les économies des pays industrialisés. Cependant, la poursuite des efforts dans la mise en place de réformes structurelles et l'amélioration du climat des affaires et de l'environnement de l'entreprise pour renforcer ses capacités concurrentielles est essentiel. Il est à dire qu'il est impératif de se fédérer et de solidariser les intérêts économiques sans plus tarder et de joindre les efforts des uns et des autres au service d'une convergence économique qui aura la primauté sur la convergence politique. Hamid Si Salem