La Haye abrite la 56e session du Conseil exécutif des Etats parties à la Convention sur l'interdiction des armes chimiques, qui prendra fin demain. La présence de l'Algérie est marquée par Benchaâ Dani, l'ambassadeur d'Algérie à La Haye. Ce dernier a indiqué que l'Algérie considère le parachèvement de la destruction des armes chimiques comme premier objectif de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), avec la mobilisation et la profonde détermination des Etats parties. Il en sort de cette rencontre que l'Union indienne a éliminé son stock d'armes chimiques, une victoire encourageante pour la continuité de cet objectif de désarmement. L'Algérie est convaincue de la volonté des Etats possesseurs quant à la destruction de leurs stocks dans la perspective de l'échéance du 29 avril 2012. L'Algérie encourage toujours les Etats parties à poursuivre les collaborations ainsi que les efforts dans le but d'atteindre une approche constructive, efficiente en vue de la mise en œuvre de l'article XI de la Convention comme base de la coopération internationale et du développement économique et technologique. Il est clair qu'une application pleine et entière de cet article, consolidera la sécurité internationale, c'est pour cela que l'Algérie appelle à la désignation d'un facilitateur dans les meilleurs délais possibles. Soucieuse de voir la totalité des Etats africains souscrire à la Convention sur l'interdiction des armes chimiques et les obligations qui en découlent, l'Algérie se félicite de la conception et de la mise en œuvre du programme spécifique destiné au continent africain. L'ambassadeur algérien est persuadé que la consolidation de ce programme contribuera, certainement, à renforcer les compétences nécessaires au service de la sécurité et de la protection des populations africaines et dans le monde. C'est dans le but de prémunir les Etats parties de la menace de l'usage de l'arme des produits chimiques par des forces non étatiques, que M. Dani, avait évoqué la lutte contre le terrorisme chimique qui devrait être prise très au sérieux. Par ailleurs, le représentant de l'Algérie rappelle, dans ce sens, que la dernière consultation du groupe de travail sur le système saoudien de prévention contre le terrorisme est à méditer. Par la même occasion, il a fait part à l'assemblée de l'organisation, cette année, par le Centre africain d'études et de recherche contre le terrorisme, d'un séminaire international dans le cadre des dispositions de l'article X. D'un autre côté, Alger abritera, du 5 au 10 juin 2009, l'exercice final du projet nord-africain d'assistance et de protection qui sera parachevé par la réunion d'évaluation de ce programme lancé en 2007. M. Dani a aussi salué la nomination du nouveau facilitateur de la représentation de Pologne, qui sera en charge des questions relatives à l'application de l'article X de la Convention. L'ambassadeur algérien a souligné que l'OIAC a gagné en sérénité et en maturité, grâce à un dispositif et des mécanismes avérés de fonctionnement. Selon la même source, le nombre important des Etats, qui est de187, adhérents à cet objectif ainsi que la destruction de près de la moitié des stocks d'armes chimiques, traduisent l'évidence d'un succès et représentent, cependant, l'ampleur des défis colossaux qui attendent cette organisation et son futur directeur général. M Benchaâ Dani a, d'autre part, souhaité que le processus de désignation du directeur général pourrait, un jour, s'apparenter avec la tradition adoptée par la plupart des organisations internationales où des règlements consolidés, des pratiques sanctifiées et des courtoisies codifiées ont donné lieu à des modes de sélection qui garantissent une plus grande démocratisation, une large répartition des tâches et une parfaite rotation géographique. Malika A.