Le nouveau dispositif de distribution de ciment, mis en place depuis l'été dernier, commence à porter ses fruits. Celui-ci a non seulement permis de remettre de l'ordre sur le circuit d'approvisionnement, mais aussi, d'assainir le registre clientèle des cimenteries. Selon la Société de gestion des participations industrie des ciments (SGP-Gica), qui regroupe les quatre cimenteries régionales, l'approvisionnement du marché national en ciment s'effectue, en effet, normalement. Le nouveau dispositif de distribution mis en place au niveau des cimenteries publiques est, rappelons-le, basé sur la contractualisation de la relation commerciale avec les différentes catégories de clients répondant aux conditions du cahier des charges. Ce même dispositif permet aux entreprises de réalisation (publiques et privées) qui disposent de marchés dûment contractualisés avec les différents maîtres d'ouvrage et qui sont domiciliées au niveau des cimenteries publiques, de bénéficier de la priorité d'approvisionnement. La SGP, a, par ailleurs, fait savoir que la production de ciment par le secteur public a augmenté de 9 % entre le 1er janvier et le 20 avril 2009, en comparaison avec la même période de l'année précédente, et que toutes les cimenteries fonctionnent actuellement à plein régime et ce, malgré l'arrêt momentané et programmé de la cimenterie de Sour El Ghozlane, pour des travaux de maintenance préventive et dont le redémarrage est prévu dans quelques jours. Cependant, la production devrait atteindre 18 millions de tonnes par an en 2012. A ce rythme, l'Algérie sera capable de dégager, d'ici trois ans, une bonne partie de la production pour l'exportation. Pour cela, le gouvernement a prévu un programme d'extension de la plupart des cimenteries publiques. Avec un investissement total de 780 millions de dollars, le projet, piloté par le groupe des ciments de l'Est (ERCE GIC), vise à augmenter de 6 millions de tonnes supplémentaires par an les capacités de production de trois grandes cimenteries publiques, à savoir la Société des ciments de Chlef ECDE, la cimenterie de Aïn El Kébira (Sétif), et enfin la Société des ciments de Béni Saf. Concernant les prix de vente du ciment, sortie d'usine, pratiqués par les douze cimenteries publiques, ils n'ont, selon la SGP, connu aucune augmentation depuis le mois de janvier 2007. Néanmoins, la SGP estime que la contribution de toutes les parties externes concernées est nécessaire pour parer à toute éventualité de spéculation et d'éviter la perturbation du marché national du ciment. Un phénomène récurent et qui a des retombées néfastes sur le secteur du BTPH qui se trouve otage de cette situation. Le ministre de l'Habitat et l'Urbanisme avait, pour rappel, pris des mesures coercitives contre toute entreprise impliquée dans la spéculation sur ce matériau. Noureddine Moussa avait à maintes reprises brandi la menace de suspendre de toute activité toute entreprise coupable de spéculation sur ce produit. Adnane Cherih