Le prix du panier pétrolier OPEP (OPEC Reference Basket of crudes) a continué sa hausse, se maintenant pour la deuxième journée consécutive au dessus de 50 dollars le baril, lit-on dans un communiqué de l'OPEP. Le 1er mai, le panier a gagné 0,05 dollar, à 50,41 dollars, contre 50,36 dollars la veille. Le pétrole avait dépassé les 50 dollars le 17 avril pour la dernière fois. Le baril avait culminé à 140,73 dollars le 3 juillet 2008, avant de connaître une chute fulgurante sur fond de crise financière mondiale. En 2008, le coût moyen du brut s'est élevé à 94,45 dollars. Il coûtait en moyenne 41,52 dollars en janvier et 41,35 dollars en février 2009. En mars 2008, le panier pétrolier a été élargi à 12 types de pétrole grâce à l'Equateur. Le prix du panier de référence comprend désormais les bruts: Saharan Blend (Algérie), Girassol (Angola), Oriente (Equateur), Minas (Indonésie), Iran Heavy (Iran), Basra Light (Irak), Kuwait Export (Koweït), Es Sider (Lybie), Bonny Light (Nigeria), Qatar Marine (Qatar), Arab Light (Arabie Saoudite), Murban (Emirats Arabes Unis) et BCF 17 (Venezuela). Pour ce qui est de la situation des marchés, les prix du baril étaient en hausse hier en Asie, les investisseurs estimant que le pire concernant la grippe porcine, susceptible d'affecter l'économie mondiale, était passé, selon les analystes. Dans les échanges matinaux, le baril de "light sweet crude" pour livraison en juin gagnait 20 cents à 53,40 dollars. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin progressait de 14 cents à 52,99 dollars. A New York, le pétrole a ouvert en baisse, les investisseurs empochant quelques bénéfices malgré les bons chiffres de l'activité économique en Chine. Vers 13H10 GMT, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en juin s'échangeait à 52,87 dollars, en baisse de 33 cents par rapport à son cours de clôture de vendredi. "Le marché est divisé. Aujourd'hui, on va voir si les investisseurs sont plus inquiets de l'état de l'offre de pétrole ou des problèmes de santé mondiaux", a indiqué Phil Flynn, d'Alaron Trading. A l'ouverture, ils empochaient quelques bénéfices alors que les prix du baril étaient montés à leur plus haut niveau depuis un mois vendredi, dopés par des indicateurs économiques américains supérieurs aux attentes et porteurs d'espoir d'une proche reprise économique. Pesant sur le marché, les investisseurs avaient déjà en ligne de mire le rapport hebdomadaire du département à l'Energie sur l'état des stocks aux Etats-Unis, qui sera publié mercredi, a souligné M. Flynn. Néanmoins, le rebond semble se conforter. En effet, selon une analyse technique de Commerzbank, les cours du pétrole devraient entrer dans un cycle de renforcement des prix. De nombreux observateurs estiment que l'essentiel de la chute de l'or noir est passée et anticipent une meilleure visibilité de la demande. L'extrême discipline des pays de l'OPEP qui ont drastiquement réduit leur production pourrait donc s'avérer payante. Mais rien n'est certain. Depuis plusieurs séances, l'incertitude prévaut sur le marché pétrolier, tiraillé entre le tableau très baissier de l'offre et la demande -avec des stocks pléthoriques aux Etats-Unis- et l'espoir d'une reprise de la consommation, porté par les Bourses. Au rang des facteurs de soutien, l'affaiblissement du dollar face aux autres devises tend à renforcer actuellement l'attrait des matières premières auprès des investisseurs. La crainte d'une propagation de la grippe porcine entretient aussi ce climat d'incertitude. Elle a jusqu'alors peu affecté les prix du brut, bien qu'elle menace les transports et le tourisme, et donc la consommation pétrolière. Du côté de l'offre, les derniers chiffres publiés mercredi par le département américain à l'Energie ont montré que la demande aux Etats-Unis, premier pays consommateur d'or noir dans le monde, s'affichait en baisse de 6,8% par rapport à l'an dernier, malgré la chute des cours sur la période. Ces mêmes statistiques avaient également montré une nouvelle progression, la semaine dernière, des réserves de brut du pays, au plus haut depuis 19 ans. Seule lueur d'espoir, qui soutiennent les cours, les stocks d'essence ont chuté de 4,7 millions de barils, grâce à une baisse des importations et de la production. Résistant à la pression exercée par ces chiffres, les cours se sont malgré tout maintenus autour du seuil de 50 dollars le baril. Synthèse S.G.