Le prix du panier OPEP (OPEC Reference Basket of Crudes) a poursuivi sa hausse s'établissant à 72,92 USD contre 72,45 USD la veille, a annoncé le cartel dans un communiqué. Le 10 juin, le panier OPEP a dépassé 70 dollars pour la première fois en huit mois et a oscillé au cours du mois de juin entre 66 et 70 dollars le baril. Le baril avait culminé à 140,73 dollars le 3 juillet 2008, avant de connaître une chute fulgurante sur fond de crise financière mondiale. En 2008, le prix moyen du brut a atteint 94,45 dollars, mais il coûtait en moyenne 41,52 dollars en janvier 2009, 41,35 dollars en février, 45,78 dollars en mars, 50,2 dollars en avril, 56,98 dollars en mai, 68,36 dollars en juin. Par ailleurs, les prix du pétrole se sont repliés vendredi à New York, pénalisés par le renforcement du dollar qui a fait suite à des chiffres de l'emploi meilleurs qu'attendu aux Etats-Unis. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en septembre a fini à 70,93 dollars, en recul de 1,01 dollar par rapport à son cours de clôture de jeudi. A Londres, sur l'InterContinentalExchange, le baril de Brent de la mer du Nord à même échéance a abandonné 1,24 dollar à 73,59 dollars. Dans une ambiance plutôt optimiste vendredi après le recul inattendu du taux de chômage aux Etats-Unis, les prix du pétrole se sont repliés, victimes d'un "dollar qui monte", a expliqué Antoine Halff, de Newedge Group. La monnaie américaine a enfin profité d'un bon indicateur pour les Etats-Unis, avec le ralentissement du nombre de suppressions d'emplois en juillet. Elle a effacé ses pertes de la semaine face à l'euro dans la seule journée de vendredi. Le marché a également fait preuve d'un certain scepticisme face à ces chiffres, qui donnent "la température de la consommation des ménages, moteur principal de la demande (de pétrole) aux Etats-Unis", a souligné Antoine Halff. Quelque 6,7 millions d'emplois ont été supprimés depuis le début de la récession en décembre 2007, souligne le département du Travail, qui ne signale pas vraiment d'amélioration de la conjoncture. "Cela va prendre du temps avant que les gens ne retournent au travail et deviennent des consommateurs qui dépensent", a observé Mike Fitzpatrick, de MF Global, même si le ralentissement des suppressions est "encourageant". "Tant qu'on aura des chiffres du chômage élevés aux Etats-Unis, on ne peut pas s'attendre à ce que ça anime la consommation pétrolière", a estimé de son côté M. Halff. Ainsi d'un point de vue fondamental, le marché reste déséquilibré: "L'offre ne s'est pas écroulée contrairement aux craintes de certains qui avaient peur que la baisse des prix n'entraîne un écroulement des investissements, et la demande, en revanche, tarde à rebondir", selon l'analyste. Le baril s'est toutefois rapproché de son plus haut de l'année, qui avait été atteint en séance le 11 juin (73,23 dollars), alors qu'il était retombé sous les 70 dollars dès la fin du mois de juin. Le baril est monté jusqu'à 72,84 dollars au cours d'une séance en dents de scie où les prix se sont enfoncés en fin de séance. Il s'installait ainsi dans le haut de la fourchette identifiée par les analystes de Barclays Capital pour ce trimestre, qui notaient vendredi que les prix restaient confinés entre 65 et 75 dollars. "Il est plausible que, alors que les investisseurs deviennent de plus en plus à l'aise avec des perspectives économiques de plus en plus positives, le pétrole commence à s'échanger plus en fonction de ses propres éléments fondamentaux, qui vont rester relativement faibles jusqu'en 2010, et non plus sur ceux de l'économie générale", a avancé Adam Sieminski, de Deutsche Bank. Synthèse S.G.