La 2e édition du Forum international sur les ressources humaines s'est ouverte, hier, à Alger, avec la participation d'experts et chefs d'entreprises nationaux et étrangers. Ce séminaire de deux jours vise à mettre en exergue l'adéquation entre la formation et l'emploi qui aboutit à la rentabilité des entreprises et, par la même, au développement économique du pays, a-t-on indiqué auprès des organisateurs. Mieux développer pour mieux mobiliser, de la notion de qualification à la notion de compétence, la gestion du stress dans le milieu du travail et la crise économique et son impact sur l'emploi, sont les principaux thèmes qui seront développés lors de cette manifestation. Trois ateliers traitant notamment de l'évolution de la notion de rémunération, de la communication pour mieux mobiliser, du management du changement et des TIC au service de la gestion des ressources humaines sont programmés. Lors du Forum, on a abordé la nécessité d'intégrer en Algérie des cours d'enseignement en psycholinguistique pour mieux communiquer au sein de l'entreprise. Il s'agit de cours spécifiques de psycholinguistique ayant pour but notamment de gérer la façon de s'adresser aux employés, a indiqué Omar Aktouf, professeur en communication à Montréal (Canada), qui intervenait sur la maîtrise de la communication pour mobiliser les ressources humaines. Il a expliqué qu'étymologiquement, le terme communication, qui signifie mettre en commun, est souvent confondu avec donner des ordres, expliquer, orienter, ce qui va, a-t-il dit, à l'encontre de la communication. Pour lui, la communication, qui est toujours à deux sens, sert à rendre l'organisation plus intelligente. "Plus on écoute l'employé, plus on s'écoute dans l'organisation et plus on génère de la nouvelle information", a-t-il soutenu. Les responsables des entreprises ne maîtrisent pas souvent ces aspects psycholinguistiques de la communication mais maîtrisent plutôt l'aspect technique, fonctionnel, ainsi que les modalités de transmission du message, a-t-il dit. Cependant, les effets du message sur la personne peuvent être dévastateurs, si le message n'est pas correctement transmis, a-t-il expliqué, précisant que cette situation est susceptible de rendre les salariés malades, démobilisés ou démotivés. "Dans des pays comme l'Algérie, un retard en matière de communication est accusé par rapport aux pays de la rive nord", a-t-il constaté. Evoquant les compétences algériennes à l'étranger, il a regretté qu'elles ne soient pas souvent sollicitées, soulignant que l'intégration et le transfert des technologies en Algérie sont pourtant beaucoup plus faciles. Ouzna Mesroua