Les amateurs de sons et de rythmes jazz, peuvent casser leurs tirelires ! A partir du 14 du mois en cours, la septième édition du festival Dimajazz, institutionnalisé il y a une année, sera de retour avec 13 groupes représentant quelque 15 nationalités. Pour accéder à la salle du spectacle de la ville du vieux rocher ou devra se dérouler l'essentiel des concerts retransmis en ville sur un écran géant pour les moins chanceux, il faut choisir entre 400 DA pour les entrées diurnes, 600 DA pour les nocturnes et 2600 pour la totalité du festival, autrement dit, un abonnement pour voir la totalité des spectacles. On le sait, ce festival est destiné aux jeunes et les jeunes en général n'ont pas d'argent, mais bon ils ne sont pas à une frustration près. Du 14 au 21 mai, la ville de Constantine vibrera au rythme de cette édition qui sera selon les organisateurs " top " puisque coïncidant avec le dixième anniversaire de l'association musicale " Limma ", son initiatrice et organisatrice, qui a préparé avec un " soin spécial ", ce rendez- vous parrainé par le ministère de la Culture et la wilaya de Constantine qui " n'ont pas lésiné sur les moyens de financement de cet événement désormais institutionnalisé". L'ouverture du bal de cette manifestation qui est en train de prendre racine dans la ville du vieux rocher, se fera avec les groupes Mardi Brass Band (France) et Tony Allen Band (Nigeria, France). Ayant été l'un des pionniers de l'Afrobeat avec son maître et ami Fela Anikulapo-Kuti, dont il était le batteur et directeur artistique, Tony Allen a fait aussi partie du groupe de Damon Albarn, aux côtés de Simon Tong ainsi que Paul Simonon, ancien bassiste des Clash tandis qu'en cloture il y aura "Métropolitain Quartet" et "Octurn" (Belgique), "Di Piazza Trio" (Italie, France Brésil), "Cumbia Ya !" (Argentine, Colombie, France) et "Bernard Allison" (USA). Ce festival permettra bien entendu la découverte des nouvelles tendance et des nouvelles valeurs des groupes de Jazz algériens, dont beaucoup sont d'ailleurs nés de la dynamique que Dimajazz, à l'image des groupes "Mustapha MB" (Algérie, France), "Sinouj" (Constantine) et "Aminoss" (Alger). Outre cette programmation, ce festival s'ouvre à d'autres genres et styles de musique jazz et à la formation des masters classes. A ce chapitre, le public constantinois découvrira une fusion des plus hautes factures comme celle du groupe "Coudiat Aty", une sorte de cocktail entre la musique du groupe constantinois de Jazz "Sinouj" et le chanteur du malouf Salim Fergani. Attraction du festival et pour la première fois dans l'histoire des festivals en Algérie, le staff technique de cette édition a procédé à l'installation des "Laser" et des "tracers" pour illuminer le ciel de Constantine le jour J et faire vibrer la ville aux rythmes et sonorités du festival. " Il y en aura pour tous les goûts, du blues du delta aux rythmes latino-américains, en passant par le jazz cérébral de la scène européenne mais aussi du jazz classique. Nous avons invité des stars mondiales mais aussi des musiciens algériens que nous aidons à promouvoir et qui méritent tous nos encouragements afin de devenir les stars de demain. L'ouverture d'esprit du Dimajazz est notre marque de fabrique et nous l'assumons toujours avec conviction", explique le commissaire du festival, Zoheir Bouzid. Très attendus, les Amimos feront leur come- back, dimanche soir avec dans leurs malles un premier album de 12 morceaux tandis qu'en deuxième partie de la soirée, l'Indien Trilok Gurtu sera invité à monter sur scène.Le Mardi 19 mai, la Belgique sera à l'honneur avec Metropolitain Quartet et l'ingénieux Octurn. Le lendemain, place au groupe DiPiazza Trio composé de musiciens venant d'Italie, de France, du Brésil et Cumbia Ya qui servira une cuvée 2009. Yasmine Ben