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Un impact mitigé sur l'évolution
Publié dans Le Maghreb le 28 - 05 - 2009


Docteur Abderrahmane Mebtoul Expert international en énergie Conseiller des ministères de l'Energie Les décisions prises par l'Opep, lors des dernières réunions de réduire de 4,2 millions de barils par jour depuis le début de l'année 2008, (occasionnant par là un manque à gagner pour l'Algérie d'environ 5 milliards de dollars) n'ont pas abouti aux prévisions escomptées d'un cours approchant les 80 dollars, ayant contribué certes à la stabilisation, l'histoire pétrolière mondiale nous enseignant que si, en temps normal, les interventions de l'Opep pour maintenir les cours connaissent un certain succès, ce la n'est pas le cas en temps de crise. Car la raison fondamentale est la situation de l'économie mondiale, indépendante des pays de l'OPEP et c'est le retour ou pas de la croissance qui sera déterminant. Or, le produit intérieur brut américain devrait ainsi reculer de 1.3% à 2% en 2009, contre une fourchette de 0.5% à 1.3% pressentie jusqu'alors, et de 2 à 3% en 2010, contre 2.5-3.3% en précédente estimation. Ainsi, la contraction de l'économie américaine sera plus sévère que prévu et le redémarrage de l'activité sera très lent. Aucun pays n'est épargné par la crise, évitons des discours démagogiques sans prises avec la réalité : pays pauvres les plus touchés, pays émergents et pays développés des trois continents donc y compris l'Algérie mono exportateur d ' hydrocarbures à 98%.. Tous les pays européens sont entrés en récession, surtout l'Allemagne, première puissance économique de la zone ; la deuxième puissance économique mondiale, le Japon, qui n'avait pas connu telle situation depuis 1955, dont le produit intérieur brut s'était, sur le premier trimestre 2009, contracté de 4% par rapport au trimestre précédent. L'agence de notation Standard & Poor's a indiqué qu'elle abaissait jeudi de "stable" à "négative" sa perspective sur les notes de la Grande Bretagne. Pour la Russie détenant plus de 35% des réserves mondiales de gaz, le chômage touche plus de 10,2% de la population active en Russie, où la récession a continué de s'accentuer le premier trimestre 2009, ce qui porte le nombre de chômeurs à 7,7 millions, son niveau le plus haut depuis neuf ans. Aussi, comme après une grave maladie, la convalescence durera de longues années, au minimum jusqu'en 2013/2014 si les thérapeutiques s'avèrent efficaces(ce qui n'est pas évident) et donc qu'une stabilisation soit effective fin 2010, une légère reprise en 2011/2012 , après la récession de 2009, pour que l'économie mondiale retrouve son niveau antérieur (entre 0 et 1% de taux de croissance en 2010) mais avec des bouleversements technologiques et organisationnels, les bourses mondiales ayant perdu en sous capitalisation plus de 52.000 milliards de dollars (estimations provisoires). Aussi, il faut être attentif à l'évolution de l'économie mondiale et surtout américaine qui est le premier importateur d'hydrocarbures et reste la locomotive de l'économie mondiale avec un PIB trois fois plus que le second du classement mondial, le Japon tous deux en récession. Car il ne faut pas être utopique, voire en l'Asie le sauveur, la Chine représente à peine le PIB de l'Allemagne. Les 2000 milliards de réserves de change dont plus de 80% libellées en dollars dont une grande fraction déposée en bons de trésor américain sont dues à ses exportations vers l'Europe mais surtout les USA/Europe dont la demande a fléchi ce qui explique paradoxalement à la fois des intérêts stratégiques économiques communs croisés entre les USA et la Chine malgré des systèmes politiques diamétralement opposés, et sa position en faveur du libre-échange et donc du respect des clauses de l'OMC. Aussi, la reprise doit impérativement provenir entre 2010/2014 des USA, du Japon, et de l'Europe. D'autant plus que la Banque mondiale ayant revu à la baisse le taux de croissance de la Chine en le ramenant à tout juste 7,5 pour cent, son niveau le plus bas en près de 20 ans, inférieur au niveau de référence de 8 pour cent qui est généralement considéré par les responsables chinois comme étant le minimum indispensable pour créer suffisamment d'emplois et maintenir ainsi la stabilité sociale. Et les rapports internationaux montrent clairement que si les pays de l'OPEP à faible populations, du fait de leurs réserves de change peuvent tenir plusieurs années, en cas de persistance de la crise,d'autres pays pétroliers du fait de l'importance de leurs dépenses non proportionnelles aux impacts économiques et sociaux (gouvernance mitigée) et de leur population, seront touchés par cette crise à savoir le Nigeria, le Venezuéla , l'Iran et l'Algérie .Pour le cours futur du pétrole, il sera fondamentalement déterminé par la nouvelle politique énergétique des USA, des énergies alternatives et du nouveau défi écologique. En effet, le projet de loi américain pour combattre le réchauffement climatique, activement soutenu par le président Barack Obama, dont le secrétaire d 'Etat à l'énergie n'est autre que le prix Nobel de physique défenseur des énergies renouvelables, a été adopté par les membres de la commission de l'Energie le 20 mai 2009. " Ce projet de loi quand il sera promulgué cette année, rompra notre dépendance énergétique envers le pétrole étranger, et fera de notre pays un leader en termes de technique et d'emploi verts, et contribuera faire baisser le réchauffement climatique", a déclaré le 21 mai 2009 Henry Waxman le président de la commission. Car l'erreur stratégique de certains experts de l'OPEP, est de raisonner en termes de modèle de consommation énergétique linéaire oubliant les cycles énergétiques depuis que le monde est monde. Certes cela demandera du temps mais ce nouveau modèle de consommation est inéluctable étant freiné transitoirement par les lobbys pétroliers. Certes, l'Agence internationale de l'énergie évalue dans sa note de mai 2009, à plus de 26.000 milliards de dollars les investissements à réaliser au cours des deux prochaines décennies dans le pétrole et le gaz, qui assurent 55 % de la demande mondiale d'énergie primaire. Il se joue aujourd'hui une partie de bras de fer, dont l'issue déterminera les prix de ces matières premières essentielles à l'économie mondiale, pour les années à venir. Mais les investisseurs potentiels à l'instar de l'abandon partiel du charbon pour les hydrocarbures la décennie passée, peuvent anticiper donc sur le nouveau modèle de consommation pouvant assister à un désinvestissement dans ce segment, le pétrole devenant une énergie comme une autre, banalisée, en diminution relative horizon 2020. En ce qui concerne le cours réel actuel du pétrole, il faudrait donc déflater par la dépréciation du dollar, les exportations du pétrole étant libellées en dollars. En effet le brent qui était coté à 48 dollars avec un cours de 1,28 dollar un euro entre janvier/février 2009 est passé depuis le 24 mai 2009 à 60 dollars pour le brent( mer du Nord) et le WIT ( Texas) du fait à la fois à la baisse des stocks et à leur reconstitution, aux phénomènes spéculatifs (valeur refuge comme l'or, due à la dépréciation du dollar), une légère reprise des bourses non due aux fondamentaux technologiques qui verront une baisse 2009/2010 avec l'extension du chômage ( demande ), qui est passé à plus de 1,40 dollar un euro,bien que n'existe pas une corrélation entre la baisse/hausse du dollar/pétrole, à 100% ce qui donne un cours de 55 dollars à prix constant de janvier/février 2009 ayant donc gagné 5 dollars en un trimestre à prix constant parité euros. En résumé il y a lieu de noter, si l'on excepte les tensions géopolitiques notamment au Moyen-Orient, et une très forte dépréciation du dollar qui peuvent influer sur le cours du pétrole, les plus grands pays producteurs ne sont pas ceux de l'OPEP, ne commercialisant sur le marché mondial en moyenne 2007/2009 que 40/35%, 60/65% se faisant hors Opep. Et avec ces baisses successives, sous réserves du respect des quotas, ce qui n'est pas évident, il est à craindre des pertes de part de marché au profit notamment des pays hors Opep qui combleront la différence dont notamment la Russie et surtout l'Irak, actuellement hors Opep, deuxième exportateur potentiel mondial après l'Arabie saoudite. Les intérêts stratégiques du Mexique (zone USA) , autant que la Norvège ( zone l'Europe) ne coïncident pas avec ceux de l'OPEP. Quant à la Russie, sa positon durant cette crise est ambiguë, ayant besoin de financement, Gazprom ayant une stratégie d'internationalisation différente de celle de l' Opep ne voulant pas perdre des parts de marché. Aussi,la prochaine réunion de l' Opep dont l'influence est déclinante , le 28 mai 2009, comme je l'ai annoncé il y a plus de 20 jours à la presse nationale et internationale, devrait consacrer le statut quo (sous la pression de l'Arabie saoudite membre du G20 et représentant l'essentiel de la production Opep, les autres pays ne faisant qui suivre) et aura un impact limité sur l'évolution du cours qui dépend essentiellement à la fois des fondamentaux et de la stratégie des grandes firmes pétrolières opérant hors Opep et au sein de l' Opep dont pour certains pays avec un poids déterminant.

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