Le climat d'affaires en Algérie est propice, selon de nombreux exposants, à la Foire internationale d'Alger, qui s'est clôturée jeudi. En effet, des exposants portugais, américains, canadiens, français et asiatiques ont estimé que le climat était bon pour les affaires en Algérie. Approchés par l'APS au sujet des nouvelles mesures relatives aux activités d'investissement et d'importation prises par le gouvernement, des investisseurs jugent le dispositif favorable. Pour ce directeur d'une entreprise portugaise de fabrication d'équipements de cuisines Eduardo Lopes, ces nouvelles mesures gouvernementales sont plutôt "favorables à l'économie algérienne et aux investisseurs, qu'ils soient algériens ou étrangers". Il s'est dit, également, "très intéressé" par le marché algérien qui possède "un potentiel capable de concurrencer même le marché européen". Pour sa part, le P-DG d'une société américaine spécialisée dans les affichages lumineux, Kamel Senni, estime que les dispositions ''ne compliquent en rien" l'investissement étranger en Algérie, estimant que le marché national est "plus que jamais attractif". D'autant plus, constate-t-il, que la majorité des pays, notamment les plus industrialisés, ''ont pris eux aussi des mesures pour protéger leurs économies en ces temps de crise". Le directeur général d'une chaîne hôtelière internationale installée en Algérie, Bernard Messin, dont la clientèle se compose essentiellement d'hommes d'affaires étrangers, juge que le secteur de l'hôtellerie business en Algérie est "très prometteur et se développe au mieux". Pour ce manager canadien, l'application de ces nouvelles mesures doit aller dans le sens de permettre le développement de l'économie nationale mais sans "freiner" les investisseurs étrangers qui désirent s'installer en Algérie. Deux autres hommes d'affaires canadiens, Claude Bissonnette et Thierry Jacquelin, font savoir que leur entreprise d'engineering a décidé, depuis peu, d'investir dans le pays en raison de ''l'environnement d'investissement favorable qui y règne''. "Nous n'avons rencontré aucune difficulté depuis notre arrivée en Algérie, et nous ne croyons pas que ces nouvelles mesures viendront perturber nos projets", assurent-ils. Pour sa part, le représentant d'une société asiatique de microbiologie, Rong-Lang Yen, estime qu'il "ne voit pas comment des mesures visant à protéger l'économie d'un pays et ses entreprises arriveraient à dissuader les investisseurs étrangers à s'y installer". "Les entreprises, dont le premier objectif est le profit, ne sont influencées dans leur choix d'investissement que par une seule loi : celle de l'offre et de la demande", lance-t-il. Un responsable auprès d'une entreprise française spécialisée dans le renforcement des sols, Guillaume Tendero, salue le "dynamisme" que connaissent les affaires en Algérie, estimant que les nouvelles mesures du gouvernement "n'altèrent en rien ni les investissements étrangers en Algérie ni les partenariats nationaux-étrangers". "Nous avons déjà un partenaire algérien et ces nouvelles mesures ne viennent que conforter notre alliance", insiste-t-il. Un chef d'entreprise français considère, de son côté, que les nouvelles conditions d'investissement "ne sont pas de nature à encourager l'investissement" car, selon lui, "les entreprises ne peuvent, dès leur installation, effectuer des investissements lourds et ouvrir d'emblée leur capital à un partenaire algérien". En somme, il est clair que le climat d'investissement en Algérie devient de plus en plus attrayant pour les capitaux étrangers, en raison du processus de privatisation des entreprises publiques engagé. Il y a aussi les avantages accordés par le code de l'investissement. Il s'agit essentiellement des nouvelles modalités d'accès au foncier, des avantages fiscaux et d'un cadre légal approprié. Nassima Bensalem