Le cours de l'once d'or a continué à profiter de la dépréciation du dollar et s'est rapproché cette semaine de la barre des 1000 dollars l'once, entraînant l'argent à un plus haut depuis août, tandis que le platine et le palladium renouaient avec leurs niveaux de septembre. Les cours de l'or sont montés cette semaine jusqu'à 990 dollars l'once, leur niveau le plus élevé depuis trois mois et demi, dopés par une baisse du billet vert, avant de terminer en petite baisse, sur des prises de bénéfices. Le métal jaune a continué à profiter de la glissade du dollar, qui s'est sensiblement affaibli depuis la mi-avril, passant de quelque 1,28 euro pour un dollar jusqu'à 1,4338 cette semaine, soit une chute de 12%. Sa dépréciation attise les craintes inflationniste, poussant les investisseurs à acheter de l'or comme bouclier anti-inflation. Après cette performance, le métal jaune a souffert de prises de bénéfices et terminé la semaine en baisse d'1%. Malgré cela, "la dynamique du marché reste favorable et il ne devrait pas falloir longtemps pour que l'or teste le niveau de 1006 dollars" où il avait grimpé en février, estime James Moore, analyste au Bullion Desk. Sur le London Bullion Market, l'once d'or a fini à 962 dollars vendredi au fixing du soir, contre 975,50 dollars vendredi dernier. L'once d'argent s'est propulsée à 16,24 dollars mercredi, un niveau qu'elle n'avait plus atteint depuis août dernier, avant d'effacer ses gains et de clôturer vendredi à 15,65 dollars contre 15,52 dollars une semaine plus tôt. Les cours des valeurs alimentaires ont touché de nouveaux plus hauts, portés par des signes de tensions toujours fortes dans le rapport de l'offre et de la demande, mais ils ont fini en ordre dispersé, seul le cacao réussissant à consolider ses gains, grâce au recul de la livre et du dollar. La faiblesse de la monnaie américaine qui s'est échangée cette semaine à son niveau le plus faible de l'année, jusqu'à 1,4338 dollar pour un euro, rend moins chères les matières premières, libellées en dollars. Les cours de la tonne de fève brune ont encore repris du terrain, avec un plus haut vendredi à Londres à 1790 livres, plus vu depuis six semaines, et à 2786 dollars la tonne à New York, plus touché depuis quatre mois. "Les fondamentaux à court terme du cacao ne sont pas très encourageants, avec le sombre tableau que peignent une demande faible et des perspectives améliorées concernant la récolte ivoirienne (premier producteur mondial, ndlr). Cependant, les perspectives à moyen terme semblent meilleures pour les cours", commentaient les analystes de Barclays Capital. "Les cours ont été dynamisés par l'accès de faiblesse de la livre sterling face au dollar jeudi, à cause des rumeurs sur une démission de Gordon Brown" observait en outre Stephanie Garner, de Sucden. Sur le Liffe, la tonne de cacao pour livraison en septembre valait 1.770 livres sterling la tonne vendredi à 14H00 GMT (16H00 HEC), contre 1715 livres (pour livraison en juillet) une semaine plus tôt à 10HOO GMT. Sur le NYBoT, le contrat pour livraison en septembre valait 2736 dollars (pour livraison en juillet) contre 2613 dollars vendredi dernier. Les cours du café ont bien augmenté aussi, à la faveur d'un dollar très affaibli et d'un équilibre toujours serré entre l'offre et la demande, mais ont fini en ordre dispersé. L'arabica, échangé à New York, a touché mardi un seuil plus goûté depuis septembre dernier, à 142,90 cents la livre, tandis que le robusta, échangé à Londres, a touché un plus haut depuis plus de deux mois, lundi, à 1.575 dollars la tonne. Côté céréales, les prix du maïs et du soja ont progressé cette semaine sur le marché à terme de Chicago, soutenus par les évolutions du pétrole et du dollar, dans un marché volatil à cause des conditions météorologiques. Dans les jours à venir, "le marché va surveiller les ventes à l'exportation, le temps et la demande intérieure", a indiqué Don Roose, de US Commodities, alors que les prix des trois principales cultures ont fait du sur-place. La semaine a en effet été mitigée après des sommets atteints lundi par le blé et le maïs, au plus haut depuis octobre. Si la baisse du dollar et la hausse du pétrole ont soutenu les cours des matières premières agricoles, la météo et les chiffres des exportations américaines ont apporté une certaine incertitude. Concernant le maïs, "les inquiétudes sur l'état des cultures et sur l'inflation dans l'économie américaine font qu'il est impossible de savoir où les prix vont aller", a souligné Rich Nelson, d'Allendale. Du côté du soja les mauvaises ventes à l'export au cours de la semaine achevée le 28 mai n'ont pas fait tanguer les cours, même si en cas de semaines supplémentaires similaires "il n'y aura pas de pénurie de moissons antérieures", a estimé Rich Allendale. Toutefois, la demande solide affichée depuis l'automne a éclipsé ce rapport pour l'instant.